La basilique Saint-Sernin-de-Toulouse
La basilique Saint-Sernin-de-Toulouse est un édifice religieux datant des alentours du XIe siècle. Elle se situe dans le Sud de la France, au cœur de la ville de Toulouse. Elle fait partie des églises inscrites sur la route menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Cet édifice fut construit à la mémoire de Saint-Saturnin, premier évêque de Toulouse, et martyre. Il vécut la première moitié du IIIe siècle. En 250, Saturnin refusa les ordres de l’empereur. Il fut alors arrêté, puis attaché à un taureau, et traîné par celui-ci à travers la ville et sur les marches du capitole. Au Ve siècle, une chapelle en bois fut construite au-dessus de sa tombe. C’est pourquoi l’évêque Sylve décida d’édifier à la fin du IVe siècle une église en l’honneur du martyre dû à l’importante dévotion qui lui était portée. Seulement, c’est sous l’évêque Exupère que se termina le bâtiment, en 402. Les reliques du Saint y furent alors transférées. En 844, le chapitre des Chanoines fut fondé pour veiller sur les reliques; l’église devient alors une collégiale. Au début du XIe siècle, Saint-Sernin devient une étape importante car elle se situe sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sous la réforme grégorienne, les Chanoines disposèrent d’abondantes ressources, dues à la restitution des biens par les laïcs et aux donations des fidèles pour bâtir un bâtiment plus important (1070-1080). En 1096 a lieu la construction du déambulatoire et des ses chapelles, du chœur, et du transept et ses chapelles. De la fin du XIe siècle jusqu’en 1018, les Chanoines se lancent dans une seconde partie de construction pour la nef, les collatéraux et la façade orientale. A la fin du XIIe siècle, les trois premiers étages de la tour octogonale furent érigés. Au XIIIe siècle, le clocher fut rehaussé de deux autres étages, avec arc en mitre, ainsi que d’une flèche octogonale (1478). Dès lors, les pèlerins à destination de Saint-Jacques-de-Compostelle furent plus nombreux, Saint-Sernin devenant alors une halte religieuse quasi primordiale. Du XVIe siècle à nos jours, l’édifice a connu des restaurations, dont la plus marquante pour nous reste celle de Viollet-le-Duc (1860-1879), où le but premier était de rendre apparent la composition des volumes intérieurs dans la structure extérieure. Après la Révolution Française, l’abbaye étant laissée à l’abandon, la basilique Saint-Sernin fut le seul édifice architectural conservé; le cloitre, lui, fut détruit.