Biographie et carrière de Shoji Ueda
Né le 27 mars 1913 à Sakaiminato dans la préfecture japonaise de Tottori et décédé le 4 juillet 2000, Shoji Ueda est un japonais s'étant illustré dans le domaine de l'art photographique. Cet adepte de la mise en scène des modèles et des paysages qu'il sélectionne et de l'expérimentation technique du médium photographique aimait à ce que se fasse ressentir l'action de l'artiste dans son œuvre.
Premiers pas
Shoji Ueda s'est en tout premier lieu intéressé à la peinture, mais dès l'adolescence, se faisant offrir un appareil photographique par son père, il se tourne vers cet art quelque peu marginal dans le Japon de l'époque. À 19 ans, il est diplômé de l’École orientale de la photographie. De retour à Sakaiminato, il ouvre son propre studio photo. Il finira par cofonder en 1937 le Chugoku Shashinka Shuudan, une association de photographes japonais, et il réalisera dans ce cadre ses premières œuvres à succès.
Sa carrière
L’œuvre de Shoji Ueda peut être envisagée autour de trois principales thématiques. - C'est avec une série intitulée "Le théâtre des dunes", que Shoji Ueda s'est imposé comme l'un des plus grands photographes de son temps. Se jouant des ombres portées de ses modèles et des lignes de fuites infinies des paysages désertiques, Ueda confère à sa série une indéniable dimension onirique. Il y reviendra à la fin de sa vie avec la série "Retour sur les dunes". - La série "L'année autour de l'enfant", aborde la question du passage du temps. Celui-ci que l'on dit inexorable trouve dans ces images archétypales de l'enfance, comme des points ruptures ponctuels propres à la mémoire. - Ueda a un goût prononcé pour l'anecdote, l'événement fortuit qui fait sens, quitte à le provoquer, quitte à le mettre en scène. C'est ce travail que l'on retrouve entre autres dans la série "Paysages et mémoires", ou encore dans la série "De la nature morte aux paysages".
Son action
Shoji Ueda fait partie de ces photographes qui ont su imposer l'art de la photographie japonaise à une époque où celui-ci était quelque peu snobé au profit de la peinture, un art ancestral. Par sa pugnacité, il a fini par devenir un artiste particulièrement populaire dans son pays. Cette reconnaissance lui a valu que lui soi dédié un musée en 1995. Il a par ailleurs était fait Chevalier des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 1996, et il était fait citoyen d'honneur de la préfecture de Tottori en 1998.