Anton Tchekhov : biographie
Anton Tchekhov est un nouvelliste, romancier et dramaturge russe de la fin du XIXème siècle. Auteur célèbre de son vivant, il était aussi médecin. Parallèlement à une œuvre littéraire mondialement connue et malgré sa maladie, il a donné de son argent et de sa personne pour réduire la misère qui l'entourait.
Premiers pas
Anton Pavlovitch Tchekhov est né le 29 janvier 1860 à Tagnarog dans le district de Rostov-sur-le-Don en Russie. Il est le troisième des sept enfants de commerçant : Paul et Eugénie Tchekhov. Ses parents font faillite en 1875 et la famille se retrouve à Moscou. Là, tout en poursuivant des études de médecine, Anton s'emploie à gagner leur vie en donnant des leçons particulières et en publiant des nouvelles dans la presse. Toutefois, son premier recueil à compte d’auteur publié en 1884, connaît peu de succès. Parallèlement, il travaille à sa thèse tout en exerçant au sud-est de Moscou, à Zvenigorod et à Voskresensk. C'est cette même année qu'il présente les premiers symptômes de tuberculose.
Sa carrière
Les nouvelles de Tchekhov lui ont rapidement permis de gagner sa vie. Il en a écrit plus de 250 entre 1880 et 1903. Parues d’abord dans des revues, elles sont ensuite publiées en recueils :
- Les contes du Melpomène (1884)
- Récits bariolés (1886)
- Dans les ténèbres (1887)
- Innocentes paroles (1887)
Il écrit également deux romans : Drame de chasse (1885) et la Steppe (1887)
Son théâtre a plus de mal à s’imposer. Pourtant Platonov (1878), Ivanov (1887), le Sauvage (1889), la mouette (1896), les Trois sœurs (1897) et la Cerisaie (1904) sont aujourd’hui mondialement connues.
Son action
Écrivain à succès de son vivant, Anton Tchekhov n’a jamais cessé d’exercer comme médecin, souvent à titre gratuit. Malgré la tuberculose qui lui rongeait les poumons, il n’a pas cessé son action humanitaire. Il passe, notamment, en 1890, quatre mois sur l’île de Sakhaline pour dénoncer les conditions de vie des bagnards qui y sont détenus. Puis, devenu propriétaire de Mélikhovo en 1891, il s’emploie à améliorer la vie des paysans par ses soins et ses dons pour la construction de routes et d’écoles. Il meurt lors du dernier de ses nombreux séjours de cure, en 1904 à Badenweiler en Allemagne. Son œuvre est semblable à sa vie, tranquillement écrite par petites touches qui prises individuellement ne ressemblent à rien. Elle est également à l’image de la Russie, immense et immobilisée par le froid durant de longs hivers. Il autopsie sous son scalpel la réalité, la routine, les espoirs et les désespoirs. Son œuvre exprime le fatalisme slave qui veut que rien ne saurait changer un destin.