David E. Kelley : biographie
Scénariste, réalisateur et showrunner de talent, David E. Kelley est le créateur de nombreuses séries télévisées, appartenant généralement au genre judiciaire. Spécialiste des personnages déjantés et décalés, le scénariste utilise bien souvent ses programmes pour partager sa vision libérale du monde. Bourreau de travail, Kelley a par ailleurs l'habitude de s'occuper de plusieurs séries en simultané, jusqu'à s'en lasser.
Premiers pas
Né le 4 avril 1956 dans le Maine, David Edward Kelley grandit dans une famille de sportifs célèbres. Plus intéressé par l’écriture, cependant, il se lance très tôt dans des études politiques à Princeton, avant d’entrer à l’École de Droit de Boston. Kelley intègre alors un cabinet d’avocats, sans cesser d’écrire en parallèle : en 1986, il vend les droits de son premier script, "From The Hip", sur un avocat atypique défendant un client impossible.
Succès
La même année, il rejoint l’équipe de Steven Bochco pour travailler sur "La Loi de Los Angeles" : Kelley en devient rapidement un pilier, et à son départ, en 1991, la série s’écroule. Avec Bochco, le scénariste crée "Dr. Doogie" (1992), puis il invente "High Secret City", une série décalée sur les habitants de la ville américaine de Rome. Un succès critique, mais qui ne décolle jamais dans les audiences : en 1994, Kelley crée une seconde série, "Chicago Hope", sorte de réponse excentrique au succès d’"Urgences". Las et épuisé, il quitte les deux shows en 1995 pour se consacrer à son épouse, Michelle Pfeiffer. Néanmoins, en 1997, Kelley retourne au monde de la télévision, et lance deux séries judiciaires radicalement différentes, "The Practice" et "Ally McBeal", succès critiques et publics qui achèvent de placer le scénariste sur un piédestal.
Boulimie de travail
Cependant, sa boulimie de travail rattrape à nouveau Kelley, qui s’essaie au cinéma, avec notamment "Lake Placid" : le scénariste se lasse de ses créations, tente de lancer la série policière "Snoops" (1999), et crée "Boston Public", dans le milieu de l’enseignement. Moins réussie, cette dernière série ne dure que quatre ans, et est remplacée, en 2004, par "Boston Justice", nouveau show judiciaire de Kelley, sorte de mélange entre le sérieux de "The Practice" et la folie d’"Ally McBeal". Les prestations de James Spader et William Shatner valent à la série d’innombrables récompenses, même si les critiques semblent alors noter un essoufflement des scripts de Kelley. Peinant à retrouver ensuite un projet, Kelley remet enfin le couvert avec "Harry’s Law", se déroulant à nouveau dans un cabinet d’avocats déjantés; accueil critique et public mitigé, ce qui amène Kelley à travailler en parallèle sur le remake de la série "Wonder Woman". Controversé, le projet échoue cependant à convaincre la chaîne, et est jeté aux oubliettes début 2011.