Mon ami, Nous ne serons jamais que de l’eau noyée, jamais qu’un arbre déguisé en plumeau, jamais qu’une pale au bout d’un courant d’air. Crois-moi on est loin très loin du sacré, très loin du mystère, à des lieues de la révolte et du crachat divin. Poète ? Rien de plus qu’une verroterie qui se prend pour l’éclat. Faut-il qu
annaj
annaj
56 ans
entre polars et poésie
agenda poétique jeté sur l'aube
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ici on va vivre
Chaque matin, je vais au ciel bleu comme à la frontière. Un clandestin qui cherche la faille dans la paroi de verre. Le bleu qui tombe sur nous. Je suis comme l’immense troupeau des ivrognes de l’éblouissement. Je fouille l’intensité noire jusqu’à voir et soudain par devers moi, à nouveau, l’apparition, un jour est là. Mais ce n’
Dans le trouble des poussières, la maison craque. Elle redit la faim des morts et leurs biscottes qui rôtissent dans les ampoules. J’entends leur repas. Et comment ils choquent la couverture de nuit contre le cristal d’une pauvre lumière. Elle craque ses maudits, démine un à un les vieux ébats qui soulevaient les rêves. Et cette secousse
rrrrrrr
Pourquoi le temps compterait-il ? Il n’a pas assez de doigts pour ça. La main qui se tend rompt les bâtons qui me dénombrent. L’empêchement n’a que des ongles blancs qui serrent jusqu’aux pertes du vif. Et j’enchaîne les calculs, mathématiques de fer et de ciel, quelque chose de noué, le garrot de mes phalanges. Pourquoi le temps s
Veille de tempête. Entre-deux de la poussée. Quelque chose attend et patiente sous le sol. Un germe, une larve, un œuf. J’ai taillé mes bras à la mesure du saule. Je ne tends plus qu’à l’ampli du poumon. Les membres Samothrace, l’élan de poitrine, une faiblesse où il faudrait poser sa main pour la comprendre. La carotide se file à
il y a plus d’avenirs dans le jamais que dans ce toujours. ces mousses sur les pierres sont des neiges levées du sol. la buée de ma bouche fait des passerelles sur les courants d’air : la grâce est une prise de tabac dans la souffrance globale, une écume sur un peu de pluie. seule ma bougie prie tandis que je marmonne. je me devine, prophé
Alors, prendre mon élan et enjamber la faille de l’ombre. Les mots creusent la moraine du froid. La mort s’allonge et cette fosse sous mes nuits glisse sur le parquet de la chambre. Prendre le fil d’une épée, trancher les fissures, je tombe moi aussi, stèle lourde. Je prends dans le jardin de paupières, les mosaïques du sommeil. Ne sera
Le sommeil s’écarte, un souffle en a effacé le sable, ses dessins sortis de la poussière de mon esprit. Je tranche mon chemin dans la nuit, part de vie supplémentaire pour les obèses du cœur. Ça de gagné. J’ai beau chercher à raccrocher mon wagon au fil qui dort, je suis dénouée. Inutile. La maison m’entoure. Faut éclore. Dévelop