Je suis la Mère de toute chose. Celle qui donne vie à la Vie. Celle qui aime infiniment. Dans l'immensité de mon cœur, battent tous les cœurs. Dans la tendresse de mes bras, je berce les mondes. Je suis le commencement et l'envol. L'Une et le Tout. Le creux et la vague. Le souffle et l'absence. La réponse et la prière. J'enfante le murmure e

Il y avait un chemin. Un chemin de printemps parsemé de prunelliers en fleurs et de ficaires éblouissantes. Je l'ai suivi, le cœur papillon, prête à butiner tous les petits riens délicieux qui passeraient à ma portée. Je me suis d'abord arrêtée devant la magnifique cascade de fleurs blanches d'un grand prunellier. Les pattes arrondies par

Jour de printemps. Assise sur une souche, je m'invite à vivre l'instant. Je deviens souffle, silence, ouverture. La limite entre ce qui m'entoure et moi-même disparaît. Je me fais gazouillis de mésange venant éclore le feuillage des arbres. Je me fais bourgeon au bout d'une branche pour avoir la joie de naître à la lumière. Je me fais papil

Le vent inépuisable m'emporte au fil des saisons Sans cesse vers de troubles et fantasques horizons. Et je vole et je vole, bataille après bataille, D'abandons en intentions, de victoires en failles, Affrontant ma colère, m'épuisant dans les larmes, Cherchant en vain un lieu où apaiser mon âme. Et je vogue et je vogue de nuage en nuage, Louvo

Pâquerettes et pissenlits. Étalées partout en tapis lumineux. Communes, répandues, familières. Chacun connaît leur nom. Mais qui les regarde vraiment ? Avec admiration ou gratitude ? Elles illuminent le printemps, Offrent aux insectes les premiers nectars. La fleur du pissenlit n'est pas une fleur, mais un capitule rassemblant des fleurs minu

Tu marches dans les jours de ta vie. Ton chemin revêt une multitude de couleurs, de variations, de climats. Tantôt joyeux, tantôt triste, rectiligne ou courbe, aventureux ou sécurisant, large ou étroit, ardu ou aisé. Tu traverses les heures de ta vie avec plus ou moins de quiétude et de tourments. Tu avances sur ton chemin, encadrée de part

Ce matin, la forêt. Emplie du gazouillis des oiseaux. Mésanges, pouillots véloces, rouges-gorges. Un ciel bleu doux brouillé de blanc. Une note fraîche et pimpante. Un parfum de printemps. De renaissance. Les arbres s'élancent dans une nouvelle saison, parés du vert tendre de leurs jeunes feuilles. A leur pied, des immenses tapis d'anémones

La lumière habite le printemps. Elle point dans l'éclat des ficaires sous un rayon de soleil, se glisse dans le vol du premier papillon, se coule dans le chant des oiseaux ; elle transparaît dans les bourgeons sortant de leur sommeil, se faufile sur la jeune feuille qui se défroisse, explose en arc-en-ciel après les giboulées. Ce n'est pas se

Un jour, j'ai découvert ton absence. Tu avais disparu sans que je m'en rende compte. J'avais pris un chemin de ténèbres et je t'avais égarée. Je suis allée derrière chaque arbre et chaque fleur, tu n'étais pas là. Je suis allée au creux de chaque roche, au fond du lit de chaque ruisseau, et tu n'étais pas là. Je suis allée aux confins

Du soleil enfin ! Mon appareil photo est presque rouillé à force d'être resté inactif ! Mes promenades sous les ciels gris et pluvieux ont été rares, et mes photos inexploitables. Alors je me réjouis du ciel lumineux qui m'invite ce matin à retrouver mes flâneries photographiques le long de l'Ecoute-s'il-pleut. Du ruisseau monte le chant d