Ce matin, sous le soleil brillant qui irisait les herbes givrées, nous cherchions une fleur à vous offrir. une quête difficile... et pourtant... mon cher jardinier a aperçu soudain quelques feuilles et une jolie fleur de capucine, miraculeusement épanouies dans le fouillis de la plante jaunie, rabougrie, en décomposition. vous voyez, le jardi

Novembre dans ses bras gris serre les derniers soleils d'or et, coloriste accompli il couvre les feuillages de tons de joie avant la mort dans les coulisses du temps le père hiver, vieux sage sait que viendra son moment mais novembre en scène se pavane et traîne danse et brouillardise tricote des surprises et des vents... la gaillarde conteuse

Ah, le parquet d'autrefois, entretenu exclusivement à la cire d'abeille et que l'on lustrait à quatre pattes avec un gros tissu doux. son chêne inaltérable avait souvent traversé des générations. le salon en était généralement pourvu et devenait donc une pièce sacrée où il n'était pas pensable de pénétrer sans patins. le délicieux

En taillant le lierre immense qui couvre la façade sud de la maison, mon cher jardinier a découvert ce nid. sa rondeur parfaite, le minutieux tissage des brindilles, la régularité impressionnante de la construction force l'admiration. il devait être bien enfoui dans le branchage labyrinthique du lierre et ainsi les petits oisillons du dernier

Aujourd'hui le jardin nous offre le mauve touchant des statices. leurs fleurs séchées ont la texture du papier de soie et leurs couleurs demeurent intactes durant l'hiver. dans le langage des fleurs le statice signifie souvenir et il le porte bien puisqu'il est un souvenir de l'été, qui ne semble pas si loin derrière nous, sauf si l'on en croi

Imaginez un matin, très tôt, dans une cuisine d'autrefois. sur la gazinière la bouilloire en alu ronflote. derrière la fenêtre, juste entrouverte, le jour se lève lentement sur les toits d'ardoises de la ville. vous vous installez sur la chaise en formica, le moulin à café entre vos deux genoux, vous empoignez la boule de la manivelle et vo

Je devais avoir quatre ou cinq ans. dans le petit immeuble de ma rue voltaire, vivait aussi mon copain lucien. nous passions tout notre temps ensemble, dans la cour minuscule et dans la rue, juste devant, avec nos tricycles. lucien avait un jouet merveilleux : un cheval à bascule en bois blanc, si grand que nos pieds ne touchaient pas le sol. il a

Hansi (1873/1951) est l'illustrateur le plus connu d'alsace. lorsque nous sommes venus nous installer dans notre cher jura, nous avons emporté des bouts d'alsace avec nous et, sur les portes du placard de la cuisine j'ai peint, dès notre arrivée, cette petite pâtissière de hansi que j'aime particulièrement. depuis 37 ans maintenant son joli r

Le livre de cuisine de la grand-mère de mon cher jardinier a une place dans notre univers. dans les 480 pages centenaires et jaunies, on trouve des menus classés par saisons, de très nombreuses recettes dont certaines, tombées dans l'oubli, mériteraient vraiment d'être réveillées. et puis des rubriques incroyables : repas de réception, net

Aujourd'hui ce n'est pas un bouquet de fleurs que je vous offre, mais un bouquet de lumières. l'automne seul sait poser ce vert doré du soir. en novembre, si le matin est frileux et gris flou, la fin de la journée est parfois parfaitement lumineuse. il semble que la nature entière chante dans l'arbre, dans la feuille, dans le brin d'herbe, dans