On s'aimait, et la vie, et la soif, et les rêves, et le vertige, l'inspiration, et l'abandon, et nos corps, puis la conscience, la lune en témoigne, et l'envie, et le trouble, et les trouilles, et la force, et les sages en nous, et le rejet, et le mensonge, et les battements, oui, et le vent et tous les vents, et, le sol sous nos pieds on s'aimai

Ni pastels Ni encres Ne croquent Tant à merveille Le silence béat Que la stricte rigueur, Dans ces cas là. Rester consciente. Rester consciente. Et incarnée.

Il y avait dans sa bouche le plus esthétique de ses airs obscènes, ce jour-là. Des mots crus. Précis. Une assurance quasi-dominante. Entre nos jambes ouvertes les unes aux autres elle m'administrait pour la dernière fois une dose du plus puissant des philtres auxquels on m'ait proposé de goûter. Le seul véritable, sans doute. Certainement.

Où se logent mes mots qui ne se livrent plus, Mes souffles qui ne respirent plus, Mes joies qui peinent, Mes larmes sèches, Et l'onde en tout mon être. Où, en moi ou en le monde, où ? En ma camisole, je m'asphyxie. Je m'asph...

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La richesse du temps déguise la vie de pampilles velues et colorées, vibrantes et folles, tant que perdure mon regard libre et non-hostile. Les vagues de bruit claquent au creux de mon mental tandis que gisent sur mon corps de viles traces de petits actes. La fuite est grise. L'ancrage est couleur. La pluie est passée. La pluie m'a lavée. Et la

Je t'aurais cherchée en lançant des mots et des adjectifs calibrés, sélectionnés pour leur appétence garantie, un peu comme le pêcheur place le plus sûr des vers sur sa ligne de dix mètres. Puis j'aurais attendu. Attendu longuement, comme ton mépris sait m'y obliger, que me revienne cette dose non-pondérée de désamour à vivre en renga

C'est la fleur et le toucher qui entrent en conflit dans un duel émotionnel. L'un regarde l'autre et l'autre en fait de même ; en eux ni l’œil ni le souffle ne trouve son écho en face et chacun déverse tristement ses pleurs sur ses pieds invisibles. Je ne répands plus ni beauté ni envies en mon propre sein. La vie est pourtant juste quand

J'ai observé l'objet à ne plus rien en découvrir, ces dernières années. L'hallucination se dissipant je ne peux que constater que je décortiquais un vide. Je n'ai rien à éclairer, ni de près ni de loin. J'éteins, donc. Et j'inspire profondément.

Je viens de voir passer mon âmour. Il n'a pas souhaité me saluer. J'ai sondé l'air du printemps. Il était plein d'enseignements. Et j'ai laissé des traces sur la table.