La pluie avait cessé. Abandonnée quelques minutes auparavant, la rue retrouvait sa physionomie habituelle au fur et à mesure de l’apparition de ses figurants. Quelques larges flaques s’étaient formées et deux pigeons ventripotents s’envolèrent dare-dare à l’approche d’un groupe d’enfants. Les garçons de café, en sursis le temps
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Quelques approches de ce qu'est la cité universelle. Rencontres et impressions
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J’avais fais ma part je pense, j’attendais tout bonnement mon tour. A l’arrêt, coincé entre deux olibrius et sous la férule d’une tierce personne de ma connaissance, je regardais avancer les marchandises que j’avais posées sur le tapis roulant. Une triste canaille vint perturber la monotonie des automates que nous étions tous devenus
Un peu avant la nuit, à l’heure où chacun savait ce qu’il avait à faire, je m’étais assis sur un banc. Mon fidèle destrier, harassé par la tâche, était à mes côtés, reposant dans un équilibre précaire sur l’un des bords de cet hospice urbain. La pluie avait cessé depuis peu et j’avais péniblement, avant de prendre place, es
lls avaient certainement terminé de travailler pour aujourd’hui. Finir sa journée . Deux montures cadenassées les attendaient à la sortie d’un saloon des temps modernes, ce dernier ne m’étant pas vraiment inconnu. J’aimais à croire qu’ils n’étaient plus de simples collègues et qu’une amitié profonde avait commencé à naître
Je les connaissais. Ils étaient ma peine quand leurs verres se vidaient, seuls et sur le point de chuter à tout instant. Tristes figurants, la cité universelle n’avait eu aucun égard à leurs endroits. Nous trinquions alors souvent ensemble, toquant de concert le bois du bar avec nos bocks, prêts à oublier l’absurdité de nos existences.
Pour ses vingts ans A l’ange aux cheveux noirs tentant de s’enfuir, J’envoie ma horde de mots chercher ses soupirs, Dormant là, au pied d’un arbre d’ébène, Quelques soldats de papiers s’émeuvent et la prennent, A vouloir posséder son âme et son corps, je me suis fais l’anarchiste de tous les torts, C’est au moment de passer de
I l déchirait méticuleusement l’étiquette de sa bouteille de bière et, après avoir mis à nu cette dernière, la remplissait des morceaux de papiers ainsi obtenus. Quelques gorgées marquaient une pause dans ce travail de longue haleine et je baissais systématiquement les yeux quand il levait les siens dans ma direction. Sans doute venait-i
Tous les soirs je découche, les draps suspendus au mur. Le nez au milieu de la figure, je ne trompe plus grand monde. Une fumée bleutée s’engouffre dans le moindre espace pour disparaitre un temps, libérée de mon souffle court. Planté là, mon bras ne touche plus tout à fait le sol et je sens du bout de mes doigts ce qui peut encore l’ê
Ils passaient devant moi, trainant derrière eux leurs sacs à dos. Un chien les devançait un peu, quelques mètres les séparaient l’un de l’autre. La rue leur appartenait pour quelques minutes et je n’entendais plus que le frottement des sangles de cuir contre le pavé. Je ne fis pas un seul mouvement par crainte de les voir s’arrêter
Ceux-là semblaient me reconnaître. Un sourire en coin, complice, une sympathie non feinte. Les rues se succédaient et je frappais bruyamment le sol à chacun de mes pas, annonçant mon passage et ma condition. Je ne connaissais personne dans ce quartier et pourtant, le sentiment que l’on peut éprouver en de pareils moments – certains parler