Il ne nous restera bientôt plus que le souvenir de nos peaux Réchauffées, chauffées, cachées, camouflées, camitouflées, Sous l'édredon lourd et rassurant, Réconfortant. Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite. Nous savons qu'il est déjà trop tard, Inutile d'attendre quoi q

A l’heure où je fantasme le monde, Tu remplis ton vide entouré de beau monde, Avec la foule de tes concerts, son cri t’inonde. Au final tu te retrouves seul, le cœur qui vagabonde. Oui, je sais que tu la connais, cette solitude. Tu veux l’oublier mais elle est tienne, quelle servitude ! Tu pianotes, tu mixes, tu joues avec les sons, avec l

Marcher nu pied dans l'herbe mouillée, Me laver de la nuit par la fraîche et claire rosée. Qu'elle est belle cette eau perlée, Dès l'aube, espoir de vie, toujours renouvelé. Marcher nu pied vers l'aurore ensoleillé, Me baigner dans la douce lumière d'une nouvelle journée. Qu'il est chaud ce matin d'été, Où je m'étire lascive et désol

L'indolore indolence te lasse. Comme la vie peut être basse. Sans saveur, sans odeur, ni chaos ni néant : Tout est indifférent, des traits d'union de faux-semblant. Chaque réveil est un choc toujours trop matinal Et le jour suivant une perpétuelle bataille infernale. Et tu pries le ciel qu'il fasse pleuvoir sur toi sa chaude lumière. Et tu pr

Quand tu chassais les autres d'un "allez jouer plus loin," Agressé par leurs questions : "Dis ? qu'est-ce que tu fais ?" Agacé par tous leurs va-et-vient Alors qu'ils cherchaient à attirer ton attention en feignant un quelconque intérêt, J'avais le droit de rester là, immobile et muette À observer tes moindres faits et gestes : L'ouverture d

Depuis les tuiles roses des toits de Toulouse Je regarde, songeuse l'herbe verte des pelouses. Les enfants qui se courent après en criant. Les amants qui se couchent en s'enlaçant. Depuis les pavés lustrés et dorés de lumière Je regarde, rêveuse couler les eaux des fontaines. Les enfants qui s'éclaboussent en riant. Les amants qui s'assieds

Autour de toi s’agite la foule Qui t’enivre et qui te saoule. Autour de toi dansent les ombres Qui reviennent et qui revont. Autour de toi le précipice Où tu glisses, tu glisses… Tu ne peux rien y faire… Garde les yeux bien ouverts… Autour de toi coule la pluie Qui nettoie et noie tous les cris. Autour de toi sombre la lumière Plus rie

Une poupée de chiffon Toute disloquée Et désarticulée. Une poupée de chiffon Aux fils décousus Toute foutue. Où est-elle partie ? La main qui caressait jadis Les cheveux de laine ? Et mes petites mitaines ? Seule, abandonnée Sur un coin du lit Je m'ennuie. Je suis une poupée de chiffon Toute disloquée Et désarticulée. Une poupée de chi

J'aimais ton parfum d'eau salée, et les vagues froides délicieuses qui venaient me lécher les pieds. J'aimais ton sable de grains dorés, et les siestes prolongées sous tes grands cieux ensoleillés. J'aimais tes criques escarpées, et mes escapades aventureuses en escalade à cloche-pied. J'aimais quand tu te retirais, et les heures perdues à

Les doigts crispés en un poing serré, Le creux de la paume par les ongles lacéré, Le regard haineux tourné vers les cieux, Le Soleil fiévreux m'en crève les yeux... Quand tout bouillonne, Quand tout frissonne, Quand tout est éteint, Qu'il ne reste plus rien... J'ai envie de tout casser ! Me déchirer la peau, Me broyer les os... J'ai envie