Je ne savais comment elle avait fait mais elle déjà là lorsque j’arrivai près du restaurant de la Coupole. Elle avançait rapidement, tête baissée, de cette démarche nerveuse qui trahissait toujours son excitation. Elle releva soudain la tête, m’aperçut instantanément et me fit un petit signe à peine ébauché de la main droite. C’

La Vie est une affaire qui se termine mal. Plus ou moins tôt, plus ou moins tard, son extinction en est le terme inéluctable. Cela n'empêche nullement l'Espoir, bien au contraire. Car l'espérance en un hypothétique avenir meilleur, ici ou ailleurs, reste le privilège de ceux qui n'ont rien à perdre ... Sommaire 1. mort à répétition 2. une

Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. Mon mal de crâne était à son paroxysme et je n’arrivais pas à ouvrir les yeux. Il me fallut me concentrer avec toute la volonté dont j’étais capable sur mes paupières pour que je puisse enfin distinguer la faible lumière grise qui sourdait de la fenêtre. Qu’est-ce que j’avais bien pu faire la v

Encore une nuit sans sommeil. La troisième de suite depuis que j'ai pris ma décision. Pourtant je ne me sens pas du tout fatigué. Au contraire, une sorte d'exaltation m'habite comme si je voulais que tout cela prenne fin le plus rapidement possible. Comme si je souhaitais enfin franchir la Frontière pour une fuite en avant définitive. Mais je

De légère, la pluie devint lourde, drue et régulière. Une vraie pluie d’automne, comme on en voit parfois au cœur du mois de juillet, quand le temps semble s’être définitivement détraqué et qu’on a l’impression que jamais le soleil ne reviendra. Anne-Lise se laissa aller quelques instants contre la paroi de verre pour échapper au

La voiture grise fit marche arrière et se gara en travers du trottoir. Son conducteur coupa le moteur mais n'en descendit pas. Légèrement penché vers l'avant comme s'il venait de suspendre un mouvement, les mains posées bien à plat sur le volant de direction, le docteur Jean-Yves Pellier observa quelques instants la rue bordée de pavillons p

Il ne pouvait pas en croire ses yeux. Non, il ne pouvait pas arriver à le croire ! Il s'empara à tâtons de la chaise et s'y laissa tomber lourdement, au bord de l'évanouissement : le choc était si grand, si formidable ! Incroyable et pourtant la notification étalait devant lui son texte laconique : --------------------------------------------

Les derniers rayons du soleil couchant éclaboussaient de lumière pourpre la luxuriance du jardin. Il s'approcha en se frottant les mains, dans un geste inconscient de satisfaction extrême, et se tourna vers son invité : - Approchez-vous, docteur, n'ayez pas peur, voyons : ça ne va pas vous sauter dessus ! Puis son regard revint vers le jardin

(avertissement : cette nouvelle a été écrite en 1997) - Vous comprenez, docteur, au début, je veux dire quand j'ai su, quand je me suis vraiment rendu compte, eh bien j'ai cru, j'ai réellement cru que j'allais devenir fou ! Je me disais, je me répétais sans cesse : mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? Parce que, vous savez, j

Dans un mouvement brutal qui le leva à moitié de sa chaise, il se rejeta en arrière pour éviter le flot de Champagne qui s'étala sur la nappe blanche avant de goutter sur le sol. Réfrénant la colère qui l'avait d'un seul coup envahi, il se contenta de fixer la femme qui lui faisait face. Celle-ci le contemplait d'un air perplexe, sans même