17 juillet, Arrivée au Groenland Aurora étant en relâche, ai embarqué une quinzaine de jours à bord d’ Arktika pour un premier aller-retour au Groenland. Apprendre avec le maître et aller y voir avant d’avoir à mener soi-même le voyage. L ogique. Quatre jours de nav’ frisquette plus tard, le brouillard se lève comme une armée. D’u

Les voilà, ces chiens de peluche blanche, tirant sur leur chaîne ! Par paquet, regard hagard et espoir fou. Bien sûr, ils donnent envie de les câliner. Des carcasses d'animaux traînent à leur côté. Demi orque épaulard, morceau de baleine avec des carrés de graisse ou de chaire découpés bien nets, comme des carrés d'échiquiers. Sans mo

Il est vingt heures. Pour la première fois de l’été, le thermomètre flirt avec les vingt degrés. Journaux, télés et radios nationaux ne parlent que de ça. Pour nous : 16,5°C. Depuis des années, chaque mois de juin, au moins une fois en Islande, l’air atteint le chiffre vingt. C’est une convention de rien ce chiffre, mais ça leur fa

Le brouillard lève une paupière quand nous entrons dans l’anse de Tassilaq. Dômes de granit, nuées éprises de hauteurs, tours, pics et phoques joueurs s’éclipsant entre les icebergs. « L’entrée est très étroite, la baie vaste comme un lac, on y trouve abri quelque soit le temps. » explique Siggi en pilotant dans un passage d’eau

Sola, blonde sublime aux cheveux si clairs qu’ils tirent sur le blanc, en salopette rose, dévore un saucisson en attendant le dîner. « Le Gras, c’est bon ! » professe-t-elle. Deux gigots d’agneaux cuisent au four. Une vapeur lourde flotte dans le bateau. Végétarienne ou pas, impossible de ne pas saliver. L’instinct du froid prend le p

Les parois du passage s'élèvent, les berges se rapprochent, le courant s'intensifie. A main droite, une marche artificielle creuse le flan du Fjord sur lequel bourgeonnent d'étranges boules rousses. Un quai rouillé déborde de l'estran. Fers tordus et algues brunes sur le sable blanc dans l'arène. Les pics de granit regardent la vieille piste

Depuis notre arrivée au Groenland, la vie est ponctuée par des hurlements. Les chiens gémissent, aboient et surtout, hurlent comme des loups à la Lune. Le village est assez vaste, quelques bruits de voitures ou de transpalettes emplissent l’air craquent des détonations de la glace. Mais en plus du ronronnement de la génératrice du village,

Ce matin la mer est plus grosse. Le vent ne cesse de monter. Le loch s’envole : douze, quatorze, seize nœuds dans les surfs. A chaque changement de quart, Vidar me lance le défi : « Chiche que je bats ton meilleur temps ! » Grands rires et gants relevés. Dans ce chaos qu’accentue l’arrivée sur le plateau «continental » islandais – l

« Les seules fêlures dans le silence étaient le souffle du vent palpant les corniches, le cri des Goélands et le léger clapotis du courant contre les lèvres de glace. » P.E Victor Banquise. Un caniche à l'arrêt guette le moment où l'iceberg versera. Un cygne au long cou guette le lointain. Un dragon façon Loch Ness risque le torticoli...

Des macareux et des renards. Comme elle était blessée et ne pouvait suivre ses furies de copines en vélo sur les pentes, Vidar m’a donné la journée pour lui servir de guide sur les sentiers du Hornstandir, le cap Horn local : Sept cent mètres de falaise tombant vertical sur le Détroit du Danemark, la pointe Nord-Ouest de l’Islande. Casse