Yport Nos deux barques ont abordé la plage, Nous n’étions pas dans le même bateau. Chacun est rentré de son voyage, Pour ce rendez-vous incognito. Les hautes falaises grises d’Yport, Abritent notre amour vieillissant. Ah, comme c’est beau de rentrer au port, Porté par ce courant si puissant. Peu nous importe les mouettes rieuses, Qui ric

Ton regard J’aime admirer tous ceux que j’aime. Ça me permet de les comprendre, Et de les croquer en poème, Même si cela peut vous surprendre. Il faut apprécier son sujet, Pour bien lui tirer le portrait. Un visage n’est pas un objet : Il faut donner vie à ses traits. « Et pendant que je te dessine, Tout mon esprit est en éveil. Ton re

Le tout premier poème F leurette ma jolie, R ayonne dans ma vie. A u souffle de l’amour, N otre cœur a frémi… C e parfum des beaux jours, I ntime et endormi, N e va-t’il pas jaillir E n allant te cueillir ? 1970

Elle danse En équilibre sur ses pointes, Elle danse les yeux fermés, Elle s’apprête à tournoyer, D’un seul mouvement de l’âme, Entrainant ses voiles mauves, Autour de son corps svelte. « Tu me fais tourner la tête Mon vertige à moi, c’est toi »! Mon corps souffre de tout ce qu’il est incapable de dire... Mais par sa danse à elle

Petite fille au bord de l’eau Petite fille du bord de l’eau, Tu rêves d’un grand voyage, A bord de ton petit bateau, Pour trouver de fins coquillages. Vais-je donc prendre mon stylo, Pour raconter l’appareillage Du charmant petit matelot, Vers d’insoupçonnables rivages ? Je dois respecter ton jeune âge, Ne pas biaiser le scénario De t

Sur la route de Gordes Légère et court vêtue, Elle dévale la pente, Qui la rapproche, contente, De la citadelle têtue. Elle roule comme une folle, J’en ai peur pour son chien Il n’fait pas le mariole, Peut-être qu’elle n’a plus d’freins ! Pédaler sans chaussures N’est pas très indiqué.... Même sans autocensure, Risque de déjo

La source du Pêcher , le Vibron La source du Pesquier Tu fais le bonheur et la fierté De celle qui fut appelée Par les colons romains « Flos aquarum » en latin Fleur des eaux : Florac Toi qui as traversé patiemment L’épaisseur du Causse Méjean Pour jaillir d’un gros éboulis Quatre cents mètres plus bas dans ton lit. Tu alimentes ses f

Cousin cousine Ils regardent rouler la petite ambulance Le garçon blond et la fille brune Ils sont cousin et cousine Ils ont le même âge Les mêmes rêves dans les yeux Ils sont inséparables La petite sulamite et le jeune caucasien Mais ils n’auront pas le même destin « Quand je serai grand, je serai conducteur d’ambulance Et moi, quand j

Les roses de l’espoir Dans ce monde fané aux fades couleurs, Plongés dans la morosité ambiante, Quand l’anxiété, l’angoisse portent malheur, Et que l’Incertitude est effrayante, Pour redonner ses couleurs à la vie, Pour apaiser les douleurs, à l’envi, Et ne pas craindre l’arrivée du grand soir, Elle dessine les roses de l’espo

Sonnet pour une prodigue Ah, tu veux faire ta vie ! Moi, je n’fais pas la mienne, Car ma vie c’est la tienne, J’en suis inassouvi... Reçu le préavis D’une belle citoyenne. Souffrance quotidienne, Il y va de ma survie ... Elle t’a toujours suivie, Ta chère petite chienne. Tu veux vivre à l’ancienne, Et jouer à l’envi, Comme une ly