Regardes ces mots fatigués. ce n’est pas par la pensée, mais ils ont tant été répétés par ceux qui se pensent lettrés. si instruits qu’ils se sont encrétinés, si subtils qu’ils veulent nous guider sans forme ni talent inné. ecoutes ces phrases rongées par la rouille du snobisme flattés. insensiblement changés, de sens et de volo

Les pages blanches ont disparu, après les nuits grises, les nuits vides, infinies. gagner du sommeil à la loterie de l'espoir. dormir enfin, puis sourire à la mort. certains la trouvent, d'autres y courent. moi, je la fuis de toute mon énergie. j'ai autre chose à faire ! et la musique, de pierre, de feu ou de lierre, de l'eau, du vent, de la p

Derrière les rideaux des carreaux regardes dehors ce beau silence, j'adore tombe la nuit fermes les volets gris comme l'ennui. clos la croisée cette porte toute rouillée. dehors tout est froid, sonne le beffroi dedans, bien au chaud sur les carreaux glisse l'eau. tires les double rideaux regardes passer les bateaux les trains et les autos. tombe

Et o i le d e noël r egarde ici et l à q u’est ce c ette fêt e elle a pport e sans doute c el a l e mois de d écembre s ’ouvre d éjà e toiles et cadeau x à son pied ajout és b oules colorées et lumières do rées accroché es g uirlandes et pacotilles toutes colorées par ta main aimante enfi n illumin ée d ans un coin de la pièce, l

Il est des souffrances dont on ne guérît pas puis d'autres viendront, amabile, sournoises en catimini avanceront, courtoises se masqueront de blanc, montreront leurs appâts d'autres temps étincelants, d'autres joies suivront sans bruits, délicatement, tout s'apaisera. certains jours d'hiver, au soleil, il fera bon vivre aujourd'hui, ne pas pen

Il y a des jours à oublier des années à effacer du calendrier des mots inaudibles des maux indicibles juste une tache sur un papier qu’il faudra sans doute supprimer sur l’esprit d’un souffle de vent passe, passe le temps t’en souviens-tu, de temps en temps. ?

Soleil couchant. au loin, là-bas, devant, grosse tache d’encre jaune sage sur son trône. perdu à l’horizon du passé, crème de mémoire brulée couvrant mes souvenirs. demain, il faudra agir. le sommeil ne viendra pas comme à chaque fois, etrange nuit à venir pourquoi vouloir dormir ? peuple de chimères, odeurs humides pesantes oppriment

Tout s’est craquelé, lézardé morte saison de l’humanité comme les feuilles desséchées tout espoir s'est consumé. odeurs belligérantes qui fascinent les hommes comme le chant de sirènes dans une langue disruptive les peuples presque domestiqués a nouveau se féralisent comme on les courtise goûté par une langue immonde qui saurait ra

J’ai retourné ma montre un grand soleil peint sur le mur eclaire la place sombre le conte des heures a changé. le temps n'est ni linéaire, ni circulaire il faut l'abstraire a quoi bon le compter puisqu'il est carré ou un cube éclaté a moins qu'il ne soit cubique serait-ce anecdotique pour ma part il est heptaèdre je le comprends donc poly

Les temps cruels s’estomperont les mémoires des tourments s’enfuiront moroses sans bruit laissant moult traces gravées si profondément. puis un voile de souvenir grisâtre, glauque et confus les combleront, tel le« broulyâr » muselant la vallée, s’y engouffrant silencieusement dissimulant les ruines. par de là, l’espérance nous tir