La cime Blanche Des ombres Ça et là Laquelle Bat des cils Silence Le froid Et moi Moiteur Sous les draps Fuyons Le temps Tant Il est morose La valse Dehors N’emporte Que les échos Cauchemars qui chloroforment Impétueux Eux Et moi Chanceuse Au creux de toi

La colère Comme seul héritage Ce qui reste Qui rattache Juste avant de jaillir C’est le dernier lien La dernière émotion Une bulle Dans le vide Avant d’être libre L’éclat Le reflet d’antan Des anciennes tempêtes Juste avant De lâcher prise Une dernière explosion Un dernier bruit Avant l’apaisement

Il n’y a d’autre liturgie Que le chant de nos peurs Qui invite Qui éloigne Car sans doute Les cieux sont encore loin Au-delà Des étoiles de fortune Des graviers saillants à nos pieds Creusant des fjords d’incertitude Tes espoirs soignent toutes nos plaies Lavant les doutes des origines Et si les cieux ne s’approchent jamais C’est d’

Rêve Je te gravis Sans certitude Sans finitude Voyage Ton rythme Mes mots Lune pleine Tu me ravis Je m’abreuve A nos ruisseaux Je m’égare Dans tes confins Au-delà On s’oublie Au-delà Peut-être Il n’y a plus rien Rien que la faim Rien que demain Je reste Sans concession Je te vis Enfin

Plus de haine Je ne brûle Plus Du tout Le feu de la colère S’est tu Sais-tu L’hiver glacial Autour de ton nom Est bien plus froid Que les glaciers Des montagnes Plus rien ne gravit Les prisons de l’indifférence Rien n’est gravé Même la souffrance S’en est allée.

Je n’attends plus rien, De toi. Je te le crie. Je te l’écris. Comme on écrit au passé. On ne règle pas ses comptes, On ne règle rien. On décompte, D’abord les jours, Puis les mois. Et puis enfin, On ne compte plus. Ni sur l’un, Ni sur l’autre. On ne s’attend plus Plus de tournant Plus de tourment On tourne la page On s’engage Sa

C’est tout Rempli de petits riens C’est tellement fou Qu’on détache nos liens Ce sont nos pas Et puis le destin Ça prend feu Et puis on éteint Ce n’est jamais loin Et c’est toujours là Ce sont nos ailes Qui nous aident à marcher De ces pieds lourds Qui deviennent légers D’un seul coup Y a du soleil Sur les murs de nos cachots On s

Douce lumière Des abat-jours Le jour Avance A petit pas Gracieuse volupté Depuis nos draps Le jour S’insinue Çà et là Tendre destin Poison de nos matins Le jour S’impose Déjà Saillantes minutes Maladie quotidienne Toujours le jour T’arrache A moi

Est-ce un bras de fer Un jeu D’échec ou de rôle Est-ce tout ce qu’il nous reste Quand on a cessé d’être Quand il n’y a plus rien à faire Quand la partie est close Quand l’horizon se tait Où s’endorment les rêves Quand l’horizon est une plaie Où se perdent les serments

Je suis le fil Sur le fil Pantin de désirs et de cauchemars Les angoisses Nuages dans le désert File le temps Je suis la fille Des tempêtes C’est l’ouragan qui crispe les ailes J’avance Aveugle sans condition Sans confiance Le doute Comme seule monnaie d’échange Tout viendra bien assez tôt Les regrets Les détours L’amour Et puis la