Comme la tombe sur les morts mon cœur est lourd, la tombe sur les morts close avec de la pierre. mes yeux veulent toujours regarder en arrière. qu'ai-je donc égaré le long du temps qui court ? — va prier le soleil pour que mon champ prospère, c'est ta dot qui mûrit dans nos blés. — oui mon père. depuis qu'on a fermé la porte sur ses pa
Fred Pougeard
F
Fred Pougeard
Ses blogs
La proximité de la mer
"Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer." Jorge Luis Borges
Fred Pougeard
Articles :
432
Depuis :
10/10/2016
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
La soif et l'herbe les fleurs fanées les arbres morts les visages flétris les regards pierreux et sous un soleil en furie nul chemin nul repère tu vas quêtant la jaillissante fraîcheur de l'origine charles juliet, l’œil se scrute fata morgana 1976 repris dans fouilles, suivi de l’œil se scrute, approches, une lointaine lueur pol 1998 pho
Une ville de feuilles, voilà exactement ce que tu étais, charity ; et je crois que la première fois que j'eus conscience que tu existais réellement, quelque part dans le monde, ce fut au cours d'un automne mélancolique, lourd et profond. alors, il me semblait qu'on t'avait construite de feuilles, de branches et d'écorces, ainsi qu'un nid d'oi
Donc ce soir-là j'allais au café lindhammer (...) je m'installai donc au café (...) il y avait des semaines que je ne lisais plus un seul journal. les propos de mes amis qui eux se repaissaient de la lecture des gazettes, qui semblaient ne se maintenir en vie qu'à force de nouvelles et de potins, passaient à côté de mes oreilles sans y pén
Dans le noir, dans le soir sera sa mémoire dans ce qui souffre, dans ce qui suinte dans ce qui cherche et ne trouve pas dans le chaland de débarquement qui crève sur la grève dans le départ sifflant de la balle traceuse dans l'île de soufre sera sa mémoire. dans celui qui a sa fièvre en soi, à qui n'importent les murs dans celui qui s'éla
Le voyage avait duré trois jours et avait été horrible. les routes, les fameuses routes siciliennes à cause desquelles le prince de satriano avait perdu la lieutenance, n'étaient que de vagues traces toutes trouées et pleines de poussière. la première nuit à marineo chez un ami notaire avait encore été supportable ; mais la deuxième dan
Quand contremont verras retourner loyre, et ses poyssons en l'air prendre pasture les corbeaux blancz laissantz noyre vesture, alors de toy n'auray plus de mémoire. anonyme xvie, mis en musique par clément janequin, chansons, 31e livre 1549
Les yeux bandés les mains tremblantes trompé par le bruit de mes pas qui porte partout mon silence perdant la trace de mes jours si je m'attends ou me dépasse toujours je me retrouve là comme la pierre sous le ciel. par la nuit et par le soleil condamné sans preuve et sans tort aux murs de mon étroit espace je tourne au fond de mon sommeil d
Rien n'a de nom à présent. c'est curieux, mais les lettres qui m'arrivent sont toutes apocryphes et tous les mots sont anonymes. moi, si jeune, si fort, si fleuve et jungle, je traîne maintenant des fatigues baptismales. j'essaie en vain de reconnaître les rues. je cherche dans les livres esquintés une référence. j'enquête sur de vieilles c
Moi aussi suis née en arcadie au lever du soleil paisible dans le placenta l'air un défi pour le souffle pour moi aussi sont éclos les doux mots maternels moi aussi j'ai grandi parmi les légendes fantastiques l'épouvante je l'ai éprouvée moi aussi quand des hommes perdaient leur face et leur place moi aussi j'ai perdu mon nom parmi les sans-