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Fred Pougeard

Fred Pougeard

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La proximité de la mer

"Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer." Jorge Luis Borges
Fred Pougeard Fred Pougeard
Articles : 402
Depuis : 10/10/2016
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

Car il y pleut parfois

Car il y pleut parfois

(...) On peut se cacher du vent ou même du feu mais pas d'un sol qui s'agite ou d'un cœur qui tremble. (...) Le ciel est devenu si bas que n'importe qui est capable de décrocher une étoile pour la piétiner à sa guise. (...) Que fait-on quand ceux qui devraient répondre à nos questions ont d'autres préoccupations ou sont morts ? On fait nou
À Esaïe

À Esaïe

La montagne de Ton Sanctuaire n'est pas encore sortie de terre, que déjà Son futur sommet s'inquiète : des nuages fratricides y tourbillonnent et foudroient les oiseaux dans leur courant. Entre-temps nous vivons dans les crevasses : il y fait sombre et froid, nos cœurs nous réchauffent peu, petits, engorgés, mais forts, — les bêtes sauvage
Voyageurs avec colis encombrants

Voyageurs avec colis encombrants

Les voyageurs avec colis encombrants prennent place dans le dernier wagon de l'interminable serpent du train, tout près des "voyageurs avec chiens" et des "mutilés de guerre". Le dernier wagon se balance plus fort que les autres, ses portes ferment mal, ses fenêtres jouent sur leurs gonds, elles sont parfois cassées et collées avec du papier m
Nous ne sommes vraiment nulle part

Nous ne sommes vraiment nulle part

Le "je" étant immatériel, nous ne sommes vraiment nulle part. La nuit s'épaissit et la question se pose : qui rêve de qui ? Une ligne de faille nous sépare de ce qui nous est dû. L'obscurité est moitié mémoire, moitié sensation. Mon rythme à moi : un hiver se termine, les montagnes se liquéfient, les eaux montent. La chaleur passait ina
Ma première rencontre avec l'œillet sauvage

Ma première rencontre avec l'œillet sauvage

Au plus sec du paysage, Dans les cailloux du maquis, Un brusque sauvage exquis Ardemment me dévisage Et d'un vif plaisir j'éclate D'être saisie en entier A ce tournant du sentier Dans son regard écarlate. Qui donc admettra ma joie ? Peut-on si fort s'exalter Parce qu'en l'aridité Un fleuron maigre rougeoie ? Petit ascète panique , Dans notre
Suis-je assez pauvre ?

Suis-je assez pauvre ?

(...) Suis-je assez pauvre ? Assez seul, assez nu. Suis-je vidé suffisamment de ma mémoire. Suis-je assez sombre. Assez obscur. Et dans cette ombre enfin peux-tu germer, lumière. Et dans l'humide de mon cœur prendre racine. Et croître dans ce corps, musique. Peux-tu monter de moi, murmure. Chant qui n'est pas mon chant, mais que je chante, à
Si clair était son bras

Si clair était son bras

Si clair était son bras lorsque, rieuse, elle donnait le pain, l'eau ou le sel, qu'on pensait à la neige du névé. Son pas était une danse naturelle. Elle était fille de la Grèce par son père, et par sa mère fille du Conflent. Et suivant la pente du bois, mille roses au vent enflammaient son visage. * Tan car tenia el braç quan, riallera,
Quand j'écris

Quand j'écris

Quand j'écris, C'est comme si les choses, Toutes, pas seulement Celles dont j'écris, Venaient vers moi Et l'on dirait et je crois Que c'est pour se connaître. Eugène Guillevic, Art poétique, Paroi, Le Chant, Editions Gallimard 2001
Si l'on pouvait goûter seulement son néant...

Si l'on pouvait goûter seulement son néant...

Si l'on pouvait seulement goûter son néant, si l'on pouvait se bien reposer dans son néant, et que ce néant ne soit pas une certaine sorte d'être mais ne soit pas la mort tout à fait. Il est si dur de ne plus exister, de ne plus être dans quelque chose. La vraie douleur est de sentir en soi se déplacer sa pensée. Mais la pensée comme un p
Le pays fatal

Le pays fatal

(...) Je n'avançais pas seulement dans le labyrinthe du parc, mais dans le labyrinthe de ma vie. Métaphore facile mais juste. Une pirogue droguée et perdue en pleine mer, suivant dans la nuit le tango que chantaient des sirènes insaisissables. Voilà ce qu'était ma triste vie : une vie d'Ulysse défoncée mais une Ulysse sans retour, une Ulyss