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Fred Pougeard

Fred Pougeard

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La proximité de la mer

"Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer." Jorge Luis Borges
Fred Pougeard Fred Pougeard
Articles : 413
Depuis : 10/10/2016
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

L'essence de la concentration

L'essence de la concentration

Je "concentre" le Journal. J'en suis aux notes sur ma traversée de l'Amérique en 1959. Au départ, cent cinquante feuillets compacts tapés à la machine. Trente feuillets aérés après "concentration". Je crois que "tout" y est contenu, qu'il ne manque rien. C'est ce qu'il y a de plus difficile dans mon métier : ce n'est pas "couper", effacer,
Anniversaire

Anniversaire

respirerais-tu/une rue/où maintenant tombe la tristesse/enpluie ?/ maman a apporté le soir/ je vais tacher les nappes, c'est sûr/ et j'aimerai beaucoup le défi qu'elle va me lancer/elle si douce/ en me remuant l'âme avec la cuiller à soupe/ la dernière chose qu'elle a faite avant de s'en mourir ce fut de tendre un fil léger pour me mettre a
Pourquoi écrire un nom ?

Pourquoi écrire un nom ?

Au cimetière de Kok-Tébel, les monts Bleus, les Tartares ne mettent sur leur tombe qu'une pierre pas même taillée, sans inscription. Pourquoi écrire un nom où l'homme n'est plus ? Pour nous ? Croyez-vous donc, disent-ils, que nous puissions l'oublier ? Pour Dieu ? Dieu le connaît de toute éternité. Ces sages ignorent ainsi l'administration
Naguère

Naguère

C'est une armoire Qui s'est ouverte. Il en sort un chat Qui a bien du sang Là où sont les yeux Et qui demande D'y mettre le doigt. Il en sort Et ça n'a pas de nom, Ça n'a pas de forme, pas plus que le noir et ça part. Il en sort un cri Que n'ont pas les caves. — C'est fini. Rien de cela N'est plus à craindre. C'est une armoire Avec du linge
Au point où tu en es

Au point où tu en es

Au point où tu en es cesse, dit l'ombre. Je t'ai accompagné dans la guerre, dans la paix, et même dans l'entre-deux, j'ai été pour toi exaltation, dégoût, je t'ai insufflé des vertus que tu n'as pas, des vices que tu n'avais pas. Si maintenant je me détache de toi tu n'auras pas de peine, tu seras plus léger que les feuilles, changeant co
Quand le souffle

Quand le souffle

QUAND LE SOUFFLE a érigé la hutte de la nuit et sort chercher son lieu céleste déployé dans le vent et que le corps vignoble sanglant a rempli les tonneaux du silence et que les larmes débordent dans la lumière de voyance quand tout un chacun s'est réfugié dans son secret et que tout est fait en double — que la naissance gravit de son ch
Un livre de musique

Un livre de musique

Arrivant à la fin, les amants Sont épuisés comme deux nageurs. Où Cela finissait-il ? On ne peut pas savoir. Aucun amour n'est Comme un océan avec le cortège vertigineux des limites des vagues Desquelles deux peuvent émerger épuisés, ni un long adieu Comme la mort. Arrivant à la fin. Plutôt, dirais-je, comme une longueur De corde enroul
Chronique

Chronique

I Dans ma maison, J'ai table ouverte pour le temps. J'y sacrifie, Comme il se doit. J'y sacrifie Ce qui me lie à du malheur. J'y sacrifie Ce que le temps veut pour s'ouvrir. Je sacrifie à cet instant Qui sera temple. II Les fondations du temple Etaient déjà posées. Et c'étaient tous ces jours Vécus en prévision, Restés tissés entre eux, A
Mais en moi l'hiver boit l'été

Mais en moi l'hiver boit l'été

Je ne suis pas Robert Desnos ni vous Stéphane Mallarmé mais en moi l'hiver boit l'été mais je sens l'os jouer avec l'os. Il m'arrive d'avoir envie de chanter de dire à l'oiseau que je suis comme lui, trop tôt trop tard né dans l'humble euphorie. Alors j'écris sur ce papier ces choses que j'envoie aux hommes je me dis : flamme sans pitié va
E.D.

E.D.

Combien de fois as-tu jeté ton manteau Sur les blessures d'un paysage en disant Je ne fais que passer je reviendrai Combien de mots as-tu oublié de reprendre Sur les quais de la nuit et tes poèmes perdus Dans quelle mémoire sont-ils allés se pendre ? Sur le lit ton corps demande un amour qui ne vient pas Tu écris tes mots dans le cahier noir