Moi aussi suis née en arcadie au lever du soleil paisible dans le placenta l'air un défi pour le souffle pour moi aussi sont éclos les doux mots maternels moi aussi j'ai grandi parmi les légendes fantastiques l'épouvante je l'ai éprouvée moi aussi quand des hommes perdaient leur face et leur place moi aussi j'ai perdu mon nom parmi les sans-
Fred Pougeard
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Fred Pougeard
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La proximité de la mer
"Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer." Jorge Luis Borges
Fred Pougeard
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10/10/2016
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Littérature, BD & Poésie
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Alors viendra pour moi la morte qui m'enfanta, me berça en chantant. et l'amour dans mon cœur cessera. la loyauté aussi s'en ira. les chants retourneront au silence, l'esprit s'étendra comme l'univers. mon âme s'échappera hors de moi, enveloppe vide, et comme à rebours du monde vagabondera la patience d'exister. mon corps partira en lambeaux
Une ville de feuilles, voilà exactement ce que tu étais, charity ; et je crois que la première fois que j'eus conscience que tu existais réellement, quelque part dans le monde, ce fut au cours d'un automne mélancolique, lourd et profond. alors, il me semblait qu'on t'avait construite de feuilles, de branches et d'écorces, ainsi qu'un nid d'oi
Dans le noir, dans le soir sera sa mémoire dans ce qui souffre, dans ce qui suinte dans ce qui cherche et ne trouve pas dans le chaland de débarquement qui crève sur la grève dans le départ sifflant de la balle traceuse dans l'île de soufre sera sa mémoire. dans celui qui a sa fièvre en soi, à qui n'importent les murs dans celui qui s'éla
Le voyage avait duré trois jours et avait été horrible. les routes, les fameuses routes siciliennes à cause desquelles le prince de satriano avait perdu la lieutenance, n'étaient que de vagues traces toutes trouées et pleines de poussière. la première nuit à marineo chez un ami notaire avait encore été supportable ; mais la deuxième dan
La soif et l'herbe les fleurs fanées les arbres morts les visages flétris les regards pierreux et sous un soleil en furie nul chemin nul repère tu vas quêtant la jaillissante fraîcheur de l'origine charles juliet, l’œil se scrute fata morgana 1976 repris dans fouilles, suivi de l’œil se scrute, approches, une lointaine lueur pol 1998 pho
En un seul instant, découvrir la scène entière, ce que j'appelle la scène en pensant à beaucoup de nudité. c'est toujours poignant les mots trouvés n'importe où, avec lesquels on n'a pas vécu, mais qui portent votre vie, quand ils ne la font pas quelquefois rayonner. des mots conduits au bout de leurs forces à mesure que la vie s'amenuise
Rien n'a de nom à présent. c'est curieux, mais les lettres qui m'arrivent sont toutes apocryphes et tous les mots sont anonymes. moi, si jeune, si fort, si fleuve et jungle, je traîne maintenant des fatigues baptismales. j'essaie en vain de reconnaître les rues. je cherche dans les livres esquintés une référence. j'enquête sur de vieilles c
Lire l'espace du dehors— capitale grise qu'essuie le souvenir froid de la pluie. et la trace d'une main glacée prise dans la joie de novembre, à deux pas d'autres amours enfouies dans la glaise d'un vieux siècle. auguste et camille. les bronzes reluisent de leurs eaux automnales. un jardin sous le dôme, or et gris roulant dans l'air, de vieux
Comme la tombe sur les morts mon cœur est lourd, la tombe sur les morts close avec de la pierre. mes yeux veulent toujours regarder en arrière. qu'ai-je donc égaré le long du temps qui court ? — va prier le soleil pour que mon champ prospère, c'est ta dot qui mûrit dans nos blés. — oui mon père. depuis qu'on a fermé la porte sur ses pa