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Fred Pougeard

Fred Pougeard

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La proximité de la mer

"Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer." Jorge Luis Borges
Fred Pougeard Fred Pougeard
Articles : 417
Depuis : 10/10/2016
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

Un livre de musique

Un livre de musique

Arrivant à la fin, les amants Sont épuisés comme deux nageurs. Où Cela finissait-il ? On ne peut pas savoir. Aucun amour n'est Comme un océan avec le cortège vertigineux des limites des vagues Desquelles deux peuvent émerger épuisés, ni un long adieu Comme la mort. Arrivant à la fin. Plutôt, dirais-je, comme une longueur De corde enroul
[107]

[107]

Je me remets à écouter du Bach —je me remets À sentir la terre du jardin— Je me remets à penser à des poèmes et à des romans — je me remets Au silence qui fait d'un matin pluvieux Le début du monde de demain —autour De moi, il y a les spectres des garçons d'avant Que je ne t'aie connu — leur époque est révolue, Et, comme moi, i
L'essence de la concentration

L'essence de la concentration

Je "concentre" le Journal. J'en suis aux notes sur ma traversée de l'Amérique en 1959. Au départ, cent cinquante feuillets compacts tapés à la machine. Trente feuillets aérés après "concentration". Je crois que "tout" y est contenu, qu'il ne manque rien. C'est ce qu'il y a de plus difficile dans mon métier : ce n'est pas "couper", effacer,
La présence de la voix

La présence de la voix

Longtemps, longtemps, la voix humaine fut base et condition de la littérature. La présence de la voix explique la littérature première, d'où la classique prit forme et cet admirable tempérament. Tout le corps humain présent sous la voix, et support, condition d'équilibre de l'idée... Un jour vint où l'on sut lire des yeux sans épeler, sa
L'homme n'a pas une seule et même vie

L'homme n'a pas une seule et même vie

Deux mois s'écoulèrent : je me retrouvai seul dans mon île maternelle ; la Villeneuve y venait de mourir. En allant la pleurer au bord du lit vide et pauvre où elle expira, j'aperçus le petit chariot d'osier dans lequel j'avais appris à me tenir debout sur ce triste globe. Je me représentais ma vieille bonne, attachant du fond de sa couche s
Dans le demi-sommeil

Dans le demi-sommeil

Je veille la nuit violentée L'air est criblé comme une dentelle par les coups de fusil des hommes renfoncés dans les tranchées comme les escargots dans leur coquille Il me semble qu'une ahanante tourbe de cantonniers pilonne le pavé de pierre de lave de mes routes et je l'écoute sans voir dans le demi-sommeil Valloncello di Cima Quattro, 6 ao
Pourquoi écrire un nom ?

Pourquoi écrire un nom ?

Au cimetière de Kok-Tébel, les monts Bleus, les Tartares ne mettent sur leur tombe qu'une pierre pas même taillée, sans inscription. Pourquoi écrire un nom où l'homme n'est plus ? Pour nous ? Croyez-vous donc, disent-ils, que nous puissions l'oublier ? Pour Dieu ? Dieu le connaît de toute éternité. Ces sages ignorent ainsi l'administration
Mais en moi l'hiver boit l'été

Mais en moi l'hiver boit l'été

Je ne suis pas Robert Desnos ni vous Stéphane Mallarmé mais en moi l'hiver boit l'été mais je sens l'os jouer avec l'os. Il m'arrive d'avoir envie de chanter de dire à l'oiseau que je suis comme lui, trop tôt trop tard né dans l'humble euphorie. Alors j'écris sur ce papier ces choses que j'envoie aux hommes je me dis : flamme sans pitié va
Anniversaire

Anniversaire

respirerais-tu/une rue/où maintenant tombe la tristesse/enpluie ?/ maman a apporté le soir/ je vais tacher les nappes, c'est sûr/ et j'aimerai beaucoup le défi qu'elle va me lancer/elle si douce/ en me remuant l'âme avec la cuiller à soupe/ la dernière chose qu'elle a faite avant de s'en mourir ce fut de tendre un fil léger pour me mettre a
Chronique

Chronique

I Dans ma maison, J'ai table ouverte pour le temps. J'y sacrifie, Comme il se doit. J'y sacrifie Ce qui me lie à du malheur. J'y sacrifie Ce que le temps veut pour s'ouvrir. Je sacrifie à cet instant Qui sera temple. II Les fondations du temple Etaient déjà posées. Et c'étaient tous ces jours Vécus en prévision, Restés tissés entre eux, A