Nous revoilà au bord du gouffre. pas une thune, rien, plus de quoi se payer à manger, plus rien à se mettre, plus aucun moyen de se loger. expulsés, sûr que ça nous pend au nez. alors, plutôt que d'attendre l'inexorable chute de notre vie dans le précipice de l'existence, nous fuyons. on emballe vite fait, dans des sacs poubelles noirs, deu
Patrick Béguinel
Patrick Béguinel
Ses blogs
Articles :
58
Depuis :
22/09/2016
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Il me fallait revenir sur le devant de la scène. toute cette exaltation me manquait, toute la vénération de mes fans me faisait cruellement défaut. je devais travailler à un nouveau projet, trouver la veine propice où planter l'aiguille de l'inspiration, faire couler en celle-ci les bribes de mes souvenirs, de mes envies refouler, de ces paro
Cet écrit m'est inspiré par le titre d'ouverture du dernier album des belges de girls in hawaii, nocturne. this light, donc, m'a inspiré, ou bien disons plutôt que c'est la dernière phrase de ce morceau qui m'a poussé à écrire ce petit texte. cette phrase dit : keep your distance from this light (tiens-toi à distance de cette lumière) et
Sans trop savoir pourquoi, il sentit ses pieds quitter le sol, s'extraire de la pesanteur comme si elle n'avait jamais existé. son corps partit vers l'arrière. il s'étonnait de cette sensation de flottement, du déplacement de son corps dans l'espace. il ne comprenait pas réellement ce qui se passait. son visage le cuisait. il voyait, dans tout
Nous étions allongés à même le sol, nos talons enfoncés dans l'herbe fraîchement tondue dégageant cette odeur si caractéristique que nous connaissons depuis toujours. sur la plante de nos pieds nus, quelques lambeaux de gazon s'attardaient avant de s'en aller, portés par un doux vent venant du sud. il faisait bon, c'était l'été, le mois
Nous regardions la télévision comme tous les soirs. rien d'exceptionnel, d'exaltant, juste la routine de ces soirs d'hiver. pelotonnés sous la couette, nous zappons et tombons sur ce film. noirs et blancs sublimes, nous nous croyons retourné en arrière, en des temps où le temps n'allait pas aussi vite, aussi follement vers sa perte. c'est l'h
Jamais je n'aurai pu croire que j'aurais pu faire ta connaissance, il y a de cela un an. un an déjà. tu grandis si vite. et tu étais si inespéré. parce que la vie, tu vois, elle nous avait pas mal cabossé, ta mère et moi. elle nous avait joués de mauvais tours, elle avait égratigné l'image que nous nous faisions de l'amour en général. e
Que pouvions-nous faire d'autre que rêver ? le monde, celui dans lequel nous vivions, n'était pas fait pour nous. nous étions trop gentils pour lui, des proies faciles qu'il chopait dans sa gueule à la moindre occasion venue. il nous réduisait au silence, à la déprime, au marasme perpétuel, parce que nous étions différents, sans que cela
Il rentrait du boulot, fourbu, rincé. la tête basse, le mal au dos. il n'en pouvait plus et n'avait en tête qu'une seule idée, bien précise, de ce qu'il allait faire de sa soirée. il traînait sur le chemin qui le ramenait à son domicile, le pas lourd et l'esprit embrumé par la fatigue. il ne voyait pas véritablement ce qui se passait dans
Putain de carrefour. une nouvelle fois, il se retrouva à cet endroit tant maudit. trois choix, trois destinations. ou plutôt quatre chemins sur lesquels s'engager et une envie à assouvir, viscérale, puissante, comme une foi absolue dans laquelle il osait croire sans y croire véritablement. de ces quatre chemins, il lui fallait en choisir un. i