. Les hommes de l’ordre civil et de la politique municipale se mirent en marche ensemble, les seconds se protégeant derrière les premiers, offrant à ces derniers l’occasion d’une manifestation de respect, le regain d’une assurance pourtant faiblarde. Le groupe avançait à pas réguliers, sans se presser, lorsqu’apparut une vieille git

* L’esprit de monsieur Brokenbeurk semblait s’être réfugié au sein d’un tunnel obscur : il lui semblait percevoir, à l’horizon, quelques signes lumineux éblouissants et des bribes de langage. Un sifflement se faisait entendre. Il avait déjà vécu cet état quand, étant petit, son cousin de neuf ans, de deux ans plus vieux que lui, l

* La lumière blafarde de la suspension située au-dessus de la table de la cuisine éclairait les différents mangeurs, analogues les uns aux autres par leur silence. On avait décidé de ne pas souper dans le salon car les différents dossiers de l’usine, ramenés à la maison pour travailler, avaient envahi, en cet après-midi, la table du sal

. Un troisième homme s’était joint à eux. Le restant du groupe de conseillers municipaux se tenait à distance, discutant de leurs préoccupations personnelles, d’un concours de gallinacés qui aurait lieu dimanche et de la façon de pouvoir disposer de la salle des fêtes pour les mariages et les baptêmes des membres de leurs familles. Le

. Des parapluies s’ouvrirent dans les deux camps : chez les gitans, l’ensemble du groupe était recouvert bien qu’on pouvait y observer des manches de parasols tordus et des toiles trouées ; chez les autres, on colmatait tant que faire se peut les écarts, encore trop grands, qui commençaient à lessiver certains membres politiques dont l

* Nancy passa plus d’un quart d’heure devant une paire de chaussures neuves, à talons hauts, face à elle, en vitrine. Elle s’amusa à avancer et reculer devant la vitrine de façon à ce que son reflet semble chaussé de cette paire de convoitise. Les talons, dans leur droiture, leur finesse et leur hauteur offraient une image de femme d’

* Lorsque son esprit revint parmi les vivants, Merai aperçut distinctement le barman qui, jusque-là, n’avait été qu’une silhouette imbibée de flou, de tâches de couleur. Ce dernier, un torchon à la main, un verre dans l’autre, essuyait un des derniers verres qui était encore sale dans son établissement. Cet homme, encore extrêmement

* L’obscurité de la nuit recouvrait les alentours. Pas vraiment d’éclairages publics, la mairie ayant décidé cette année-là de restreindre les dépenses publiques, il fallait naviguer dans certains quartiers à l’aveuglette. Les ténèbres tenaient les lieux sous leur couverture et ces femmes frileuses entendaient bien ne pas se dévoil

. La porte de la caravane qui s’était refermée quelques minutes auparavant s’ouvrit et l’homme qui y était entré en sortit. LE CAPITAINE DE GENDARMERIE - Gendarmerie Nationale monsieur ! Il se plaça à la gauche de la porte de façon à laisser l’entrée libre : un second homme sortit de la caravane. LE CAPITAINE DE GENDARMERIE - Genda

. Teiji s’approcha. Il appuya avec son index sur le torse caché sous la transpiration du gros. TEIJI - Toi… tu fermes bien ta gueule… Le regard marron, la barbe de trois jours, le cuir, l’odeur de tabac, la force du doigt : l’esprit d’Erich disparut un instant. Ses yeux semblèrent vides. Son âme, ravie. Au bout d’un moment dont il