Chaque teinte de voix se détachait de la vieille bande audio. Entre deux grésillements j’entendais parfaitement cette voix qui m’avait si longtemps bercée par ses silences. Les réminiscences frappaient aux portes de ma mémoire et mon cerveau marqua une pause. Pourquoi je faisais ça ? Les mots s’étaient toujours enchaînés avec une fac

L’être humain est sadique. Il aime faire souffrir, jouer avec sa victime, la culpabiliser. L’être humain est masochiste. Il aime qu’on lui mette des coups, il s’attache, en redemande. Tu as bien mordu la chair. Laissé ton empreinte indélébile. Une marque aussi douloureuse qu’une brûlure au fer rouge. A chaque fois que je la regarde

Ce matin-là, l’air était frais. En apercevant le soleil diffuser une lumière rouge sur le mur de ma chambre alors que j’étais encore bien enroulée dans ma couette, le cerveau encore dans un état second et les muscles endormis, je me suis dit que ça allait être une belle journée. Je me suis extirpée de mon lit encore sonnée de la nuit

Le cauchemar perfore le cerveau brusquement, nous réveille. La réalité a du mal à refaire surface dans la respiration haletante. D’un geste maladroit, notre main chasse les larmes de nos joues meurtries. Honteux, on efface le rêve sombre d’un revers de manche. Mais après quelques minutes, quand les réminiscences semblent s’être évapo

Emilie. Son prénom résonne dans ma tête depuis le réveil. Pendant une seconde, j'ai cru que je la trouverais couchée à mes côtés. Au lieu de ça, je n'ai vu que mes compagnons d'infortune. Tous plus faibles que la veille. Combien encore ont succombé cette nuit ? Je vais mourir moi aussi. Je marche la tête haute, je n'ai plus peur, je ne s

Elle est résistante, un peu froide mais gentille et passionnée. Il a su aimer, il réapprend à le faire. Il se bat pour ses idées et sa violence est verbale. Elle n’a jamais été un modèle, celle à qui on veut ressembler, celle avec qui on veut absolument coucher. Il s’en fout. Elle a peur, peur parce que les choses sont en train de chan

Je suis toujours coincée dans un entre deux. Entre deux appartements, entre deux trains, entre deux rues, entre deux écoles, entre deux mecs. Je passe des uns aux autres, sans jamais me fixer nulle part. Du moins, mentalement, parce que dans la réalité, les choses sont un peu différentes. Je ne fais pas de choix. Je ne bouge pas et conséquemm

Je suis cette fille. Celle qu’on ne remarque pas souvent. Celle que ça ne gêne pas. Celle qui n’aime pas gêner. Mais je suis aussi cette fille qui dérange, celle qui s’agite d’un coup. Celle qui respire un peu trop fort. Celle qui s’évanouit. Je suis une angoissée. Je me réduis souvent à cette simple étiquette parce que c’est p

La porte s’était ouverte sur lui. Un inconnu avait débarqué dans le salon sans frapper. Il avait adressé un salut amical à mes nouveaux amis et s’était assis à leurs côtés avant de finalement tourner la tête vers moi, restée silencieuse dans un coin de la pièce. Je n’avais vu que ses yeux. Son regard bleuté perçant avait accroch

Parfois, je profite d'un rayon de soleil pour observer la ville. Lyon est quelques fois tellement paisible. Je n'avais jamais voyagé, il a fallu que la guerre gangrène notre pays pour que je me décide à prendre la route. Je n'aurais jamais imaginé aimer une autre ville que la mienne mais Lyon est tellement belle. J'aimerais pouvoir flâner dan