Avançant sous le poids D’une panse remplie Récitant sans émoi Des potins désemplis Défilant sans allure En menteurs aguerris Se donnant en pâture Aux œillades dépéries Des enceintes encensées Ils se serrent tous la main Comme pour nous annoncer La félicité des lendemains N'ayant pour valeur Que le politiquement correct Ils esquivent n

Comme par hasard À l'ombre d'un foulard Une paire d'yeux sans fard Cisaillant mes amarres Corps trop drapé Et lèvres jaspées M'invitent à me glisser Entre tous ces plissés Un roulis de rondeurs Qui immole ma candeur Pour sentir une chaleur M'enserrer en douceur Brûlant corps qui rame De toute la force de l'âme Se lance dans l'étreinte Me b

Une somme à huit zéros Qui fait rêver la plèbe Pour faire le poireau Sans cultiver la glèbe Tous les moyens sont bons Pour émarger ces ronds Trop nombreux à vouloir Décrocher ces pourboires Et la lutte s'installe En querelles intestines On se pigeonne en cabale Pour des vies trop mesquines Le bas de laine qui rassure Les chaudes demeures de

Entre les cheveux et les yeux On ne peut qu’avoir du front Pour lancer des affronts Sur des fronts plus larges Et d’autres renfrognés En humeur effrontée D’une armée sur le front À la frontalité en rangs Mais le plus sordide des affronts Est celui qu’on affronte Dans un pays frontalier Comme si on a sur le front Un fronteau qui dit: Fr

Tolérance ! Ce n’est pas que je suis méchant Mais il me fallait… ceci Mais il me fallait… cela Et parce qu'on m'a souvent dit Qu’il est toujours plus utile De vivre pleinement d’abord Et penser ensuite… Ce n’est plus que je suis méchant Mais je n’ai plus le temps Ce temps à contretemps Ce temps à contrecoeur Qui t’oblige à e

Hivernage Lourds nuages d’hiver en meute En escadron imbattable Survolent plaines et collines Pour verser des larmes glacées Sur des terres sèches et surannées Acculant le soleil aux abois Qui se meure et s’abandonne Pour plus de grisaille à l’horizon Pour une longue trêve qu’on attendait Au cœur des bourgs et des chaumières La natur

Actes ou pensées Sorts qu'on faut Au prix d'une enjambée Pour se mettre en défaut Une parole outre mesure Et la vie change et balance Pour perdre toute mesure Et moduler de fréquence Moult vies potentielles Qui guettent et remarquent À peine l'angle d'une semelle Les karmas virent et bifurquent Rien n'est vraiment sûr Dans tous ces futurs Qu'

Aid el kebir (en acrostiche* ) A id el kebir I ncontournable sacrifice D ans la joie et la piété E ntre parents et voisins L ’ heure est au festin K ebab et brochettes E n plat de résistance B arbecues à volonté I nfusion d’un bon thé R elançant les appétits. ----------------------------------------------------- Acrostiche : poésie don

Les heures de folie Accoudé au comptoir D'une auberge de délices Je casse ma tirelire Pour débrider ma joie Sur des jupes moins longues Que celles déjà connues Avec des éclats de rire Qui tonnent comme jamais Et des yeux allumés Dans un air de déjà-vu Qui cherchent un chemin Dans ces nuitées arrosées Alors dans ces moments J’aime toujo

Au front de l'infortune L’infortune qui triomphe En prophète de malheur Les coups durs qui s’abattent Sur la tête d’un perdant Il ne lui reste qu’à blâmer Cette curieuse destinée Qui a toujours su le mettre Sur des rails mutilés En solitaire pèlerin Pour raser tous les murs Fait de bourses trop vides Et de vies en éclats C'est un ra