"Tu as le profil d'une femme battue", me disait-elle ce jour où je me suis confiée. Je ris tout en pleurant, puis commentai : "Finalement j'ai eu la chance de tomber sur des types qui se servaient des mots plutôt que de leurs poings. Ça faisait mal quand même." Je me voudrais rétive plutôt que craintive, agile plutôt que docile. Et droite.

Euh, salut. C'est moi. Le toi dont elle parle. Le lui dont au sujet duquel tu écris. J'ai mal de ton mal de ventre. J'ai peur de ton sanguinolent comme de tes rêves d'étoiles. J'ai honte des viols répétés de ton centre, dont je fus coupable, au moins par association de genre. Je suis ton homme. Celui qui refuse d'être ton, et qui a du mal à

Lundi prochain, j'ai rendez-vous chez ma gynéco. Je ne l'ai pas vue depuis plus d'un an alors que j'aurais dû y passer quatre fois depuis la dernière. L'absence de couverture sociale m'a fourni, un certain temps, un excellent prétexte pour ne pas m'y rendre. Ensuite, ce sont les délais d'attente avant d'obtenir un rendez-vous qui m'ont servi d

La plupart du temps, je me dis que je vais bien. Aucun réel problème sous le soleil - parce qu'en plus, ici, il fait beau. Un toit, de quoi l'entretenir, nourrir ceux qu'il abrite, et plus si nécessaire. Un travail, agréable. Des perspectives artistiques - même si un peu floues. Et la petite santé, oui madame. J'ai même repris le sport, mes

La position la plus inconfortable du monde (à moins d'être assis sur une mine) est celle que j'occupe actuellement : amoureuse et - a priori - heureuse de l'être, partageant le même toit que l'être aimé, et la plupart de ses activités. Jusque là, rien de problématique. D'ailleurs, la plupart du temps, je bats des mains face à mon sort com

L'homme dont je partage la vie et le toit dit ou écrit des choses comme celles-là : qu'il est mal à l'aise avec moi qu'il est mal à l'aise en société quand je fais partie de la société en question que l'idée de se retrouver seul avec moi lui est insupportable que je le tiens à distance de mes sentiments que mes sentiments lui font peur qu

J'ouvre l'oeil ce matin, le ciel est bleu sous le rideau blanc de la chambre, le soleil cligne au carreau du salon. Je ne vois rien de tout ça : dans ma tête, il fait sombre, gris, brumeux. Météo spirituelle maussade tendance dépressive. Tant pis, on fera avec. Je prends mon café au bord de mon PC, je ne suis pas habillée (pas vraiment dév

Le temps passe et tourne. En boucle. Hanneton et coloquinte s'étreignent et se rentrent dedans, alternativement. On se demande ce qu'ils cherchent. Rien à voir l'un avec l'autre, ces deux-là, d'une certaine façon. Le Hanneton cherche l'amour et la gloire. Il veut que toutes les hannetonnes qu'il croise se jettent sur lui et lui arrachent la car