François Thomassin La cour des tilleuls Récit Les Éditions Là-bas et Autrefois Avertissement On trouvera dans ces souvenirs d’un modeste quidam – soutenus par les écrits de son père – des échos de ceux, inégalables, du grand Marcel Pagnol. On voudra bien n’y voir aucun plagiat, conscient ou non. C’est que l’enfance se confond av
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23/11/2009
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Littérature, BD & Poésie
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L’un des attraits de Verdun, c’est le caractère de ses habitants, ouvert sans fadeur, affable sans servilité. L’art de vivre bourguignon y est sans doute pour beaucoup, ainsi que la proximité de la Bresse, autre pays de cocagne. Très vite, les étrangers, les estivants se sentent chez eux. Quant à notre famille, il y a beau temps qu’el
Il était une fois le milieu du vingtième siècle, ère floue et bâtarde entre marché noir et Marché commun, Stalag et Goulag, collabos et gauchos, zazous et loulous, Gutenberg et McLuhan, jadis et naguère. C’était une époque ridiculement simpliste où il n’y avait rien de bon dans le mal, rien de mauvais dans le bien ; où ferveur et dr
Pas d’Aventurier sans armes ! Il me faut donc reconstituer mon arsenal. Je cours vers le corps central de la maison. Deux marches conduisent à une lourde porte de couleur beige dont la vitre est protégée à l’extérieur par une épaisse grille en fonte. Rassemblant toutes mes forces, je pèse sur la porte en tournant l’énorme poignée cen
La « onze légère » tressaute sur les derniers nids de poule du voyage. Devant, ma mère, au volant, et mon père, à sa droite. Derrière, mes deux plus jeunes sœurs et, assis au milieu sur une valise peu moelleuse, moi, le petit dernier, le « requeuton ». Nous arrivons en vue de Verdun. Pas celui du grand carnage, non. Verdun-sur-le-Doubs,
Avant-propos Le retour La reconquête Bon-Papa L’œuf Sherwood Pouce ! Cherokee Camarades Intérieurs Côté cour LA chambre La Lanterne La plage Bragny Exploits Savane Cantarel Balistique La manne Le pré Monsieur Vincent Ça bahotte La timbale Deneb Silhouettes Épilogue ***
Aussi extravagant que cela me paraisse encore à l’heure où j’écris ces lignes, Jean Eugène Bollenot , notre grand-père maternel, n’a pas toujours été un vieil homme. Quoi qu’il en soit, c’était naturellement le plus jeune et le plus beau bébé du monde le 31 juillet 1865, à une heure du matin, lorsqu’il naquit à Ciry-le-Noble
Les Girault arrivent ! C’est ce que j’entends crier par-dessus ma tête, comme dans un songe. L’après-midi est bien avancé. Je fais du tricycle sur la terrasse de la cour des tilleuls ; du moins est-ce de cette manière que les Grandes Personnes percevraient la chose. Elles peuvent croire ce qu’elles veulent ; moi, je sais être un preux
Je fais la sieste. En clair, on m’a obligé, comme tous les jours, à me coucher alors que le soleil est au plus haut et que l’Aventure appelle ! Les Grandes Personnes sont formidables. Sous prétexte qu’elles ont leur coup de barre d’après déjeuner, il faut que les enfants aillent au lit pour feindre de dormir ! Bon, d’accord, il fait
Toute cette place, toute cette étendue… Telle est ma première sensation à l’instant du réveil. Mes capteurs épidermiques me jurent que les murs sont loin et que le monde est un film en couleurs. Sortant à regret de ce rêve, j’ouvre les yeux : c’était bien vrai ! Cette chambre démesurée, cette lumière enjouée qui sourit à traver