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La fée au chapeau de clarté

La fée au chapeau de clarté

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Les pantoufles d'Hermès

Je suis, selon certains amateurs de métaphores animalières, ce qu'on appelle communément un vieux hibou décati.
La fée au chapeau de clarté La fée au chapeau de clarté
Articles : 48
Depuis : 02/05/2007
Categorie : Lifestyle

Articles à découvrir

Leçon de choses

Anatomiquement, le bourdon ne peut pas voler. La seule raison pour laquelle le bourdon vole, c'est qu'il ne sait pas qu'il ne peut pas voler.
Vaca de miedo

Vaca de miedo

C'est elle au bord des gouffres quand l'espoir a chuté et que la peur devient étincelante c'est elle qui vient c'est elle qu'on voit immense et bleue avec son pas courbe et court qu'on entend mugir monter comme la marée avec sa hache de corne son lustre d'ivoire avec sa faux nocturne. Son corps animal dans nos ventres se répand plus loin que no

Allégorie

"Si j'avais un sac à dos, on me prendrait plus au sérieux." Il me ferre sur le chemin comme un poisson dans la rivière; mes yeux l'avaient à peine effleuré. "Si j'avais un sac à dos, on me prendrait plus au sérieux." Devant lui, une poussette. Mais au creux du siège, non pas l'enfant attendu, mais le contenu de toute une maison. "Avant j'é

Façades

Qu'y a-t-il en face? Sombres façades. Fenêtres noires. Façades sans épaisseur, solides, rudes et planes mais d'un parfait! Défilé de façades sans intérieur, sans foyer d'homme ni éclat de lampe qui veille. Murs immenses et étales comme une flaque noire. Alignement interminable, de ce côté-ci de la rue et de l'autre. Fenêtres de décor,

Au commencement

Au commencement était cet ogre aux yeux étroits, qui lève sous les arbres de grands ciseaux pour les faire luire. Au commencement j'étais sagement assise dans le bois, tachée de soleil. J'essayais d'écrire mon nom dans la terre. Le bâton se cassait. Au commencement était l'ombre, la robe rouge qui tourne, le parfum blanc des femmes dans l'h

Le cèdre

« Oui c’est un cèdre. _ Sacrée silhouette ! » Les yeux de Jon-Jon grimpent à l’arbre plus légèrement qu’un singe, jusqu’aux derniers plumets élégants. Seule la nuque plie. « Il a quel âge d’après toi ? _ Hou! » Le jour faiblard allume une petite fenêtre de la maison qui a poussé sous le cèdre, avec de la vigne vierge parto
Iceberg

Iceberg

C'est au parc. J'ai quatre ans. J'ai tendu la main avec le pain sec au bout des doigts. Il sort de l'eau un morceau de glace immaculé, un diamant arctique. Ses pas de trappeur ne font pas de bruit. Si je vise le bec, le cou se dépliera jusqu'aux branchages, la tête en heurtant le soleil noircira comme toutes les feuilles. Pour mieux contempler l
Anabase

Anabase

Beffroi. J’ai revêtu la fourrure de silence, cousue d’horreur et de pitié, celle des bêtes après l’autel. Dans ce cimetière, j’ai vaqué, verticale, aiguë, longue, bien plus droite que les cyprès, bien moins blanche que le jour. J’ai respiré, parmi ceux qui dirent. Ainsi le font les chats, adhésifs sur les marbres. Plus lapidaire

Le nom

Sur toute la surface de la langue, le nom. Déjà cette gymnastique sensuelle des lèvres de le prononcer, mais pour soi seulement, dans le secret intime d'une solitude bien gardée. Ou bien le libérer dans un vertige blanc, au détour d'une conversation insignifiante, pour n'importe quelle oreille profane, avec le courage des grandes déclaration

Printemps

Le printemps ramène avec lui tous les souvenirs de printemps antérieurs. Tous les printemps de la vie s'accumulent et s'amoncellent comme cette neige blanche des graines de peuplier qui tournoie lentement au-dessus des labours, dont les traînées vaporeuses aèrent les chemins.