La clarté d'un visage et l'œil Aveugle où la mort se mire En le bois sombre et languissant La péri sous la tiare enluminée Se dresse tel un démon Sillonnée d'éclairs elle a mis bas Le jour au crible ensanglanté Du long thyrse elle apparaît Telle que dans mon rêve Albe étoile qui dès l'aube A fait germer d’un regard L'orchidée les ch
MyKe HeLL
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Littérature, BD & Poésie
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Ortello, 19 mars 2014 Héloïse délicatement tissait l’éclair Filaments d’or entre ses doigts Diaprés de bleu violets de cendre Mais l’écheveau de ma folie Avait figé de ses yeux les horloges Quand la nuit s’en vint cramoisie Comme une ombre sans nom * * *
Rampe un œil bleu de poisse Vers l’horizon gris son cri hyémal Sa langue séminale aimantée Danse et scintille le chyle des mots Qu’il susurre et qu’il exhale Désir de faune au cœur avide Et sauvage follement sous l’orage Il s’est blessé la barbe il sue Parmi les lys en jouissant la tête hirsute Psalmodie en son sommeil de lémure
Soir Dans le doux recueillement D’une chambre un soleil Étincelle sur le bois céladon Des taches de lumière Ornent les murs Et chuchote la chandelle Au dévidoir des songes Des recoins sombres Où je me suis blotti Je l’aperçois Nuée brume et pénombre Poussière du couchant Dans ce vieil orangé Qui émane des meubles Et baignée d’un b
En vous je vois le jour Si vieux déjà quand me parvient Son morne éclat Cependant que le chœur grave Écho de ma complainte N’a pas encore éclos sur la plaine silencieuse Le soleil gorgé du sang de l’automne Fait à l’azur une plaie merveilleuse Que ceignent des nuages de gaze En moi le ciel rose et mauve Attise de tristes souvenirs Bru
Ardente lueur du nénuphar Cithares luths et mandores Achèvent un madrigal funèbre Au sanglot joyeux des syrinx Au glorieux chant des chalumeaux Diaphane et radieuse la flore ensiforme Enroule ses lianes aux ruines Parmi la faune artificielle Des sphinx des nixes des licornes Et des stryges un soleil précieux Tout serti d'arabesques Y déploie s
Embrase les roux et les carmins De la crypte art déco les soies Mauves éclairent un feu lancinant Qui comme un lys serpente Et rampe sous un linceul Scintille la belle sidérale Au milieu des dentelles Tristes et des ors nocturnes Alcool et corps spectral ondulant Sur la vieille harmonie du néant Très loin résonne un flot d'échos Remue les ri
C'est l'heure vague où le désir Sur le flanc des feuilles nues Se brise alors la pensée seule Prélude aux mille errances du soir Au seuil d’un ailleurs dont on perçoit Le sens et la pendule murmure Les mots dans leur chute Ont des cadences lascives Sous l'irréelle et folle caresse Lorsqu'ils vacillent dans la cendre Implorent la lune fécon
EN la chambre aux cieux d'ombre Elle fait tourner les girandoles En spirales fines entre ses mains D'archal puis de sa vouge elle trace Des ramas de mots surannés Que ses lèvres étonnées lisent Elle distille le nard et la myrrhe Qu’elle a versés au calice immense De cette vallée profonde où vont Sans bruit le noir stellion L'abraxas l'amar
Bleu grave des limbes crache Le ciel noir à la mer dégueule bave Ses vieilles images d’épaves En moi les rousses lueurs des estampes L’œil mourant sur d’amères chevelures Et les reliefs ciselés des récifs Ondulant sous des lunes héraldiques Et les mèches et les terres enchantées Du levant sur le mur un tableau délabré Me regarde