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Le blog de Narkissos

un peu de rien, un peu de tout, derniers mots inutiles tracés sur le sable, face à la mer
Narkissos Narkissos
Articles : 1354
Depuis : 04/03/2009
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

Capharnaüm

Le hasard de l'accès aux médiathèques par temps de "pass(e) sanitaire" est parfois l'occasion de belles découvertes: ainsi le Capharnaüm de Nadine Labaki (2018) dans un champ de navets (coffret Gaumont n° 10), que je n'aurais probablement jamais regardé sans cela, et dont je m'aperçois après coup qu'il a, comme on dit, profondément divis

apographie

Avant de reposer pour de bon ce je imbécile, abîmé, infirme, épuisé, disloqué, tant de fois déposé une fois pour toutes et relevé quand même, comme par-devers soi l'ombre -- non sans doute où je l'ai pris et repris, mais pas très loin non plus, sans pouvoir le restituer aux innombrables à qui je l'ai emprunté ni le reprendre à qui je

Autant pour moi, aux temps pour nous, je vous aime

Un guitariste -- talentueux -- dans la rue : la musique ressurgit, neuve, sauve, intacte, des vagues de visages et de noms, prénoms, pronoms où elle s'était abîmée. Les yeux de pierre des dieux défunts ne sont plus idolâtres: enfin lucides. Le sourire renaît des facéties d'un souriceau printanier, guère plus inquiet de ma présence que de

Effets locaux de raison illusoire dans la folie générale, de régularité trompeuse dans la singularité universelle, qui ne se nommerait même pas, ni ainsi ni autrement, sans l'erreur qui fait perspective. Dieu fou à lier, et devant, derrière, tout autour, le logos lecteur et licteur, toujours déjà là pour le traquer et le cerner, l'appré

Solitude solaire, l'amour défunt rayonne encore, sans sujet ni objet ni obstacle, à perte d'autre et de soi. Jouissant peut-être, à la limite s'il y en avait une, et là même sans perversité -- ce serait en toute direction le chemin le plus droit -- de se rendre détestable. Le sublime est une perversion comme une autre, nécessaire à sa pla
in oblivionem

in oblivionem

Doudou, mon chat... Je te revois tout petit, dans ma chambre où tu étais né, avec la peau du ventre un rien flottante; puis devenu le plus grand, le plus affectueux aussi, de la portée de Patchou la fière, miraculeusement sauve dans cette enclave de déraison que fut, un temps, notre maison. Et je t'entends encore tout à l'heure, miaulant de

Quaderno 2021 (Maurizio Manco, extraits)

Maurizio Manco, l'ami florentin que je ne présente plus (on retrouvera nombre de ses aphorismes dans la rubrique intitulée "Pages", à droite de l'écran), a bien voulu me communiquer un recueil de sa production de l'année dernière (2021) -- millésime rare et de grande qualité. J'en traduis ci-après, avec son aide sinon sous son contrôle, u

Quand on ne voit plus autour de soi que perles et pourceaux, il est grand temps d'être déchiré; on n'en aura pas moins goûté le spectacle, et c'est encore pour les seconds qu'on gardera le plus de tendresse. L'intellection, mirage des sens, n'est pas une demeure habitable, mais le risque abrupt et la chance escarpée de l'éclair et de la tran

neige prévenante cristaux de grâce sous mes pas douce, brûlante, impassible merci d'avance recouvertes arêtes et crevasses de toutes les débâcles du nom et de son nombre monts d'or chavanne rosière malte têto narayama