Quelles impressions me laissera 2022 ? la musique prend sans doute une place toujours aussi importante dans ma vie, mais d'une manière différente. mes rapports avec elle-s sont toujours intenses, mais dans une forme apaisée, tranquille et de plus en plus secrète, intime. voici quelques disques confidentiels ou non, simples ou doubles, particuli

Tous les jours que l'abattoir fait/ voient tomber des têtes de vache de l'étage supérieur/ prennent une tête par une / la calent entre des crocs d'acier sur une machine idoine / découpent les joues les babines puis jettent les mâchoires et le reste du crâne / huit heures par jour en tête à tête. joseph pontus, a la ligne aucun groupe ne m

"they say the darkest hour is right before the dawn" bob dylan 2024. puisse dylan avoir - une nouvelle fois - raison. les heures sombres, nous y sommes, indéniablement. qu'adviendra-t-il ? je n'en ai pas la plus foutue petite idée. alors, musique, musique, musique ! cette année aura appartenu à de grands disques, de grands compagnons aventureux

"et nous reprenons notre marche tous les trois dans la nuit jusqu'à la fin des temps." patrick modiano, la danseuse "comme la vague qui se retire, tu es sûr que tu l'as vue ?" stéphane milochevitch, la bonne aventure la sortie concomitante du nouveau roman de patrick modiano, la danseuse, et du nouvel album de stéphane milochevitch la bonne ave

"so it’s time to say goodbye. i was never keen on last words." quand protomartyr sort son cinquième album, ultimate success today, en 2020, je n'avais jamais entendu parler de ce groupe. découvrir une musique en étant totalement vierge d'informations est le moyen le plus pur, le plus sûr, de la jauger, l'estimer, et finalement la laisser - ou

"je ne me suis jamais demandé si les gens comprennent ce que je fais. la réaction émotionnelle est la seule chose qui m'intéresse. du moment que cette communication instinctive s'établit, la compréhension n'est plus nécessaire." john coltrane le quartet formé par mc coy tyner, jimmy garrison, elvin jones et john coltrane a sans doute été

Ride your mechanical beast to heaven ride your beautiful bitch to the ultimate sin des cloches traversent le vide, menaçantes. un son lourd, puissant, sur une rythmique martelée, zébrée par les éclats aigus d'une scie. puis tout s'arrête. avant de reprendre. les cloches reviennent, la rythmique devient tachycarde, martiale. les cloches, de le

Everything's gonna be alright, everything's gonna be alright, now. vingt-cinq ans se sont écoulés depuis la sortie de cet album d'echo and the bunnymen. en 1999, je l'avais acheté et usé jusqu'à la corde, au point de le connaître absolument par cœur. sa réédition pour fêter ses 25 ans m'a fait replonger dedans, avec une intensité et un b

J'ai vu des jeunes ridiculiser des réactionnaires, en piratant intelligemment le système. j'ai vu la gauche gagner, sous d'autres latitudes, contre le fascisme. j'ai lu des dizaines d'articles en écriture inclusive, et - oui – ça change tout, c'est comme si je n'avais lu que d'un oeil toutes ces années. j'ai vu un groupe tirer sa révérence

You don't remember which way to go déambulant dans les rues de loche, sans surprise je n'entendis aucune voix, aucun appel, mais fut attiré par une librairie associative, tenue par un couple dans la soixantaine, dont l'amour des livres et des disques - et leur amour - faisaient briller les pupilles. j'y glanai molloy de samuel beckett et tombai,