Noémie venait de prendre possession de sa nouvelle maison. Elle avait été conquise dès ses premiers pas dans cette maison de campagne. Tout lui plaisait. Il fallait tout de même donner un ou deux coups de pinceau, mais elle avait adoré les pierres des murs du séjour, le jardin tournant résolument le dos à la route, et l’environnement tr

Sortir se nimbe de nombreux délices à peine imaginables Et sans cesse renouvelés Le seul souci est juste de choisir Savoir où on va sortir. Sortir et sourire à la vie qui dehors t’attend Aller librement sans autre entrave Que ce bout de tissus sur le visage Et savourer ce moment où tu as enfin le droit de sortir Sortir et regarder le ciel b

Regarder le ciel, encore et encore. Le regarder partout où je vais. Le regarder le matin sur l’autoroute d’où je plonge sur Paris que je devine au loin mais qui me nargue avec toutes ses nuances de gris dans ces nuages vivants et mobiles. Et pourtant le ciel que je préfère est celui de Bretagne. Lovée dans la dune surplombant la grève de

Les fenêtres s’entrouvrent sur le monde du dedans Les fenêtres regardent les hommes s’agiter inlassablement Les fenêtres se demandent ce qui les agite ainsi, ils doivent s’arrêter de temps en temps Les fenêtres hoquètent avec le bruit des grêlons qui les frappent ardemment Les fenêtres frissonnent, blessées par ce froid du dehors Les

Bloquée dans son fauteuil, c’est là qu’on l’avait laissée, restant seule à affronter la journée, comme toutes les autres journées. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas être seule, souvent elle aimait bien, mais aujourd’hui, ce n’était pas un de ces jours. A côté d’elle, sur une table à portée de main, il y avait tout c

Il m’avait dit de me poser sur cette chaise. Sa voix était douce, trop douce et je n’avais pas résisté. Sa voix m’enveloppait comme si souvent et je me sentais comme hypnotisée, je ne pouvais lui résister. Il m’avait longuement regardé, puis avait rangé une de mes mèches derrière mon oreille, de ses longs doigts fuselés, une cares

Les fenêtres nous guettent Quand nous passons sans les voir En ne cherchant pas à regarder notre image Pour mieux nous précipiter vers ce qui nous attend? Les fenêtres rigolent Quand nous trébuchons, notre regard perdu Qui essaie de deviner ce que sera cet ailleurs A la fois meilleur ou pire ? Les fenêtres sanglotent Quand un enfant crie parc

Ariane était arrivée là sans même se rendre compte du chemin qu’elle avait emprunté et maintenant, devant le panneau « no left or u turn », interdiction de tourner à gauche et de faire demi-tour, elle ne savait plus que faire. Dans sa précipitation, elle était sortie de l’hôtel sans se renseigner sur son itinéraire. Comment allait-e

Elle, Laure, regardait par la fenêtre de sa salle de séjour, elle avait le regard figé comme si elle scrutait au-delà de la végétation touffue de son jardin, presque comme si elle regardait au fond d‘elle-même, ou au fond de lui, Hector, comme si enfin elle le comprenait, elle comprenait ce qui avait creusé leurs différences, ce qui l’

C’était un tableau, un grand tableau. Une copie peinte par mon grand-père, Il était grand, pour moi il était beau Ma mémoire, ma mémoire erre Et je me souviens à peine C’était une carte du monde C’était une belle mappemonde Elle était grande, elle était pleine De dessins se promenant Sur tous les continents. L’original était de