Dans ma ville, l'été arrive. La chaleur nous fait tant fuir le jour, qu'au soir on retrouve avec plaisir l'air du dehors. On habite le dehors peut- être comme jamais. Voilà cet homme aux bas de contension jouant avec son petit chien noir sur le parking d'un magasin fermé de la zone artisanale. Parenthèse de vie entrevue entre le bitume et la

Une femme peste parce que je lui fais perdre quelques secondes en cédant le passage à une autre voiture. Elle me double, moteur vrombissant, puis pile pour brandir son poing et son visage furieux. Voilà qu'elle vient de se faire perdre encore quelques précieuses secondes. Absurdité de la violence.

Dans ma vie, dans ma ville, ma main m'entraîne souvent vers de vraies rencontres de faux gens (qui sont peut être plus vrais que certains)..

Derrière un étalage des vêtements qu'elle souhaite revendre, cette demoiselle gracile aux jambes d'échassier et aux lunettes imposantes lutte contre le soleil brûlant de ce vide-grenier au bord du canal.

Une femme gracieuse comme on le dit d'un enfant qui rayonne de sourires et de douceur.

Le plaisir de Baptiste franchissant les marches effacerait presque la douleur de voir d'autres en descendre avec tant de peines.

Une sentinelle veille sur son territoire. Noire et lumineuse sous le soleil de plomb

Les penseurs d'aujourd'hui pensent en réseau.

Un couple dans la nuit uni par l'amour du vélo. Première vélorution nocturne dans ma ville, je suis fière d'en avoir été avec mes petits, émerveillés de découvrir la douceur du ciel étoilé... loin du bruit des voitures.

Un coin de ciel bleu dans des lunettes de soleil, l'été arrive, les corps se relâchent.