Valentina décide de s’arrêter un moment. la matinée a été éreintante. le deuil, les émotions ont dû se faire une place au milieu des travaux quotidiens, au milieu de tout ce qu’il y a à faire dans la maison. tout ce que j’ai à faire encore à la maison, pense valentina. mon georges est mort ce matin, mais il a fallu tout de même m
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Analepse, le blog littéraire de Laurent Gardeux
Je me livre ici jour après jour à une improvisation littéraire à partir de photographies. Mon mot d'ordre est la rapidité : dès qu'il y a rencontre entre une photo et une première phrase, je me laisse entraîner où l'écriture me mène. On peut lire ces textes comme des extraits d'un livre qu'on aurait pris en cours. Inutile d'y chercher un sens trop précis. Mieux vaut accepter de s'y perdre...
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31/01/2012
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Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Je marchais. je marchais tranquillement. je sortais de la réunion, rien de spécial, tout s’était très bien passé, les trucs habituels, rien d’extraordinaire, j’ai regardé philip faire son show, et comme d’habitude les autres ont rigolé aux bons endroits, ont réagi, fait les quelques remarques qu’il était évident qu’ils feraien
Owen n’en était plus à regarder le ciel pendant des heures. il avait longtemps pratiqué cela, du temps de mélanie. regarder la barre de nuages évoluer, les mouettes qui venaient tracer leurs trajectoires dans le ciel, ponctuant les lignes de leurs cris, reprenant le pouvoir sur les traînées des avions, désormais invisibles derrière le fr
On ne va rien vendre aujourd’hui. cela tombe bien, je ne suis plus si sûr d’avoir envie de vendre. nous avons bien vendu hier, mais rien aujourd’hui, et tu vois, rien ne l’explique, et toi-même tu es incapable de comprendre pourquoi. est-ce le coin de trottoir qui est mauvais, cette portion de rue pourtant passante, est-ce que c’est le
Et nous ne partirons pas en voyage... nous descendrons les valises, comme font ceux qui partent en voyage. mais nos valises seront vides, car nous ne partirons pas. plus tard, demain peut-être, ou dans quelques jours, je descendrai les affaires qui étaient destinées au voyage, les affaires qui étaient destinées aux valises. et elles se dispers
Il faudra que je change le papier peint, ça devient dramatique. il était là déjà du temps du père, du temps du grand père, du temps des dieux. cette boutique ne ressemble plus à rien, il faut me rendre à l’évidence. même leïla n’a rien pu faire pour inverser la décrépitude, pendant toutes ces années elle n’a rien fait, rien. le
Tandis qu’elle fait des bulles, debout sur le quai, je ne peux m’empêcher de me poser une fois de plus la question : que se serait-il passé si nous ne l’avions pas aperçue, dans la foule, seule, pas spécialement inquiète, non, mais seule au milieu de tous ces gens qui passaient près d’elle avec la plus totale indifférence ? c’est d
La porte est ouverte, pour le cas où tu voudrais rentrer. je l’ai démontée il y a des années déjà, cette porte. je ne la supportais pas, j’ai été heureux qu’elle disparaisse au profit du seuil. c’est intéressant les seuils. on peut s’y tenir sans être ni tout à fait dehors, ni tout à fait dedans. moi je suis quelqu’un du ded
Ayo, ayo, ayo néné… c’est sans doute le souvenir le plus fort que je garderai de seydina insa wade : la première chanson que notre fils sajan, âgé d’un jour, a entendue depuis son berceau, c’était cette berceuse, que sidi était venu lui chanter à l’hôpital où il était né. on veut croire que quelque part au fond de lui notre fi
Tous les fantômes ne posent pas la main sur la rampe. certains montent l’escalier d’une traite, sans pesanteur, d’un pas qu’on imagine léger. les autres, eh bien, les autres font ce qu’ils peuvent, et leur main s’attarde sur la froide barre de métal, leur ombre finit par les résumer, et au lieu de passer légers ils s’enfoncent da