J'aurais voulu parler sans images, simplement pousser la porte... J'ai trop de crainte pour cela, d'incertitude, parfois de pitié : on ne vit pas longtemps comme les oiseaux dans l'évidence du ciel, et retombé à terre, on ne voit plus en eux précisément que des images ou des rêves. Philippe Jaccottet, À la lumière d'hiver.
Cathy Reinold
Cathy Reinold
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Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien
"Béni soit donc le je-ne-sais-quoi qui fait de la lettre morte un esprit vivant, qui fait parler la lettre muette ; béni le presque-rien qui fait quelque chose de rien ; béni enfin le charme sans lequel les choses ne seraient pas ce qu’elles sont". Vladimir Yankélévitch

Articles à découvrir
je suis ce cours de sable qui glisse entre le galet et la dune la pluie d'été pleut sur ma vie sur moi ma vie qui me fuit me poursuit et finira le jour de son commencement cher instant je te vois dans ce rideau de brume qui recule où je n'aurai plus à fouler ces longs seuils mouvants et vivrai le temps d'une porte qui s'ouvre et se referme Samu
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Le fou entend un autre tic-tac Henri Michaux, Face aux verroux.
Voici ma nouvelle adresse : https://cathyreinold.blogspot.fr/
En pleine terreles portes labourées portant air et fruitsressac blé d'oragesecle moyeu brûleje dois lutter contre mon propre bruitla force de la plaineque je brasseet qui grandittout à coup un arbre ritcomme la route que mes pas enflammentcomme le couchant durement branchécomme le moteur rouge du ventque j'ai mis à nu. André Du Bouchet, Dans
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Toujours j'aimai cette hauteur déserte Et cette haie qui du plus lointain horizon Cache au regard une telle étendue; Mais demeurant et contemplant j'invente Des espaces interminables au-delà, de surhumains Silences et une si profonde Tranquillité que pour un peu se troublerait Le coeur. Et percevant Le vent qui passe dans ces feuilles - ce sile
glissant hors du bocal
SOIS AVEUGLE dès aujourd'hui :l'éternité aussi est pleine d'yeuxs'ynoie ce qui a aidé les images à passerpar-dessus le chemin où elles venaient s'yéteint ce qui, toi aussi, t'emportadu langage, d'un gesteque tu laissas advenir commela danse de deux mots de simpleautomne, de soie et de néant. Paul Celan, Renverse du souffle.