Je suis ce papillon aux ailes plaquées Epinglé, séché sur la soie rouge ton cœur Je m'étais pris à ton regard de fleur Je voulais gouter tes nectars et tes printemps J'avais rêvé d'une belle métamorphose Cloué aux douleurs de tes yeux de chasseur Mon amour momifié sur mes ailes de couleur Dois-je donc tant saigner d'avoir voulu t'aimer

Tu m’as quitté nous somme quittes, « facture acquittée » est étiqueté en bas du parchemin sur la cheminée, coeur fracturé, fleurs de bonheur fanées.

Un papillon tout frais a caressé l'air de mon jardin du dessous velouté de ses ailes de soie. Des fleurs de bonheur ont pris leurs couleurs au léger souffle de son vol. La fine odeur d'un rêve les a parfumées d'un frisson de rosée. Mais que ne puis-je rêver,moi, triste oiseau au bec de bois de morta !

L'attente c'est le souffle qui se retient L'or de la vie dilapidé, l'animal terré Vouloir lire le destin plutôt que le laisser voler Vouloir saisir les fils du temps mais les laisser filer Ne pas savoir les dénouer, c'est regarder sans voir C'est perdre ce qu'on veut gagner à trop l'épargner Fatigués de gravir cette échelle avec trop de niv

Je ne veux plus de sons ni de mots, plus de lumière ni d'images Le lent crépuscule sera le noir pays de mon oubli Je veux laisser se consumer mes souvenirs en cendres sombres Le sommeil sans songe, la nuit déposée sur mes paupières Lire le calme miroir de l'eau qui murmure en filant Abandonner mes pensées aux restes lents de mon souffle Etire

Quel est donc le petit jouet brillant qui fait tant rire ces enfants Souple bijou d'argent qui bondit et se tord en lançant des éclairs blancs C'est un petit poisson luisant qui perd sa vie en sautillant Il implore sans bruit la pitié du destin mais de sa bouche béante s'échappe sa beauté Le voilà immobile, posé sur le flanc, promis à l'im

Quand ma langue est à l’ombre d’une bouche accueillante, elle a les papilles qui se dilatent. Elle prend langue avec l’hôte de ces lieux et entame un bras de fer délicieux.

Je suis debout sur le bord du temps. A mes pieds respire doucement le gouffre du passé Sombres abysses qui résonnent faiblement de rires et de pensées dépassés Insondable profondeur d’éternité, puit ou sont tombés les oubliés Au loin devant, à l’horizon, le vent du temps pousse ses voiliers Ils visent les étoiles et emportent les esp

Parfois j'aimerais du bout des doigts faire frissonner la courbe d'une peau de marbre pensée et patinée de la main de Rodin. Force et tendresse de l'émotion emprisonnée, tendue dans l'immobilité d'une statue qui sourit à jamais On s'attend à tout instant à la voir craquer et se fendre Et quitter sa mue de pierre pour montrer le doux secret

...Jolie joue, joli jouet pour ma bouche Je rafraîchirai bien mes lèvres sur ta peau de cristal Je déposerai mes désirs sur ton cou si tendre Je verrai ton regard me lancer ce calme feu qui couve entre tes paupières Je prendrai ton visage entre mes mains comme on élève un calice Je plongerai mes doigts dans la souple épaisseur de tes cheveu