Perdue dans ses pensées, Léa se remémorait tous ces bons moments, elle rêvassait dans l’autocar qui devait la déposer à l’entrée du domaine. Il avait plu une bonne partie de la nuit, une puissante odeur de terre détrempée s’en dégageait, et parvint à leurs narines. L’herbe étincelait, les champs étaient envahis de fleurs sauvag
josette candéla
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Les jours suivants, à l’heure convenue, elle retrouva Léa qui lui demanda de l’accompagner, afin de se rendre dans son ancienne demeure. - Je suis vraiment redevable, dit-elle. Je ne saurais trop vous remercier de votre aide et de toute votre gentillesse en me servant de guide. - Ce n’est rien du tout, je vous en prie, répondit Aïcha tout
Les gens, dans la journée, allaient, venaient, s’affairaient, se ruaient sur les trottoirs et sur le macadam fondant des rues. La commune résonnait de cris et de rires d’enfants. Léa se perdit aussitôt dans cette foule anonyme qui causait en arabe, cependant, le français n’était pas absent de leurs propos. La nouvelle de sa venue s’é
Dis-moi mon cher papa? Moi qui suis né en France Près de vingt et un an, après l'indépendance, D'un pays que je n'ai ni connu, ni pu voir Suis-je encore et toujours Pied Noir sans le savoir? Hélas tu le seras à chaque défaillance, Pour tous ceux qui voudront démontrer tes carances, Mais jamais pour vanter ton respect du devoir Ou l'honneur
Ce n’est que plus tard, emmitouflée dans une grande serviette éponge, qu’elle laissa son esprit revenir sur ce retour. -Il faudra désormais, que je m’habitue à mon secret, que je l’étouffe au plus profond de moi, pour qu’il ne me gêne pas dans ma démarche , pensa Léa. Elle ne tenait pas, et n’aimait pas extérioriser ses sentime
Ce beau monument hispano-mauresque, tant par son architecture extérieure que par sa décoration intérieure, faisait partie du vaste répertoire du patrimoine bâti, issu de la colonisation française en Algérie. Léa restait comme anéantie au milieu de ce tumulte, dans la longue attente des trains. De nombreux voyageurs et marchandises sont tra
Blottie dans un coin du wagon, le visage en sueur Léa se sentait oppressée, comme si une pierre lui pesait sur la poitrine, en l’enserrant à la façon d’un étau, l’empêchant de respirer. Son esprit s’embrumait, ses pensées s’obscurcissaient. Elle demeura inerte, le visage cireux, sa tête s’appuyant contre la vitre du wagon, son c
Par cette chaleur torride, Léa avait coutume de nouer un foulard autour de ses cheveux afin de se protéger des rayons du soleil; et mit sa main en visière pour s’abriter de la clarté du ciel. Elle distingua à des lieux, le clocher de l’église entouré de toits, aux tuiles délavées. Les deux femmes durent marcher un bon quart d’heure a
La décision prise, elle allait comme solution de désespoir faire un saut vers l’inconnu. Suite à tous ces évènements, elle fut atteinte d’une dépression dite, « A caractère mélancolique, » que l’on pouvait aussi qualifier de symptôme de deuil et de chagrin profond. Après l’exode, elle n’avait trouvé que misère, ennui, solitu
Quand l’avion amorça la descente, les reliefs se révélèrent peu à peu. Léa aperçut les premiers rivages d’Algérie avec grande émotion. Assise près du hublot, elle voyait se dérouler inlassablement au-dessous d’elle les plaines immenses. Le paysage baignait dans une lumière éblouissante qui semblait émaner de la terre elle-même.