Je suis une fille de pute, ma mère vendait son chagrin en écartant les cuisses, sa peau toute entière se frottait aux hommes, à l’amer de leurs mots comme à l’âpre du monde et elle se croyait belle quand elle n’était que bonne. je suis une fille de pute dans un ciel rouge citron, j’ai perdu la raison et j’ai perdu le nord avant de
Loran
Loran
"Poète est celui dont les claudications du dire fomentent des lévitations d'inouï" M Moreau
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Lézardes Et Murmures
Poésie, mot-bulles et autres claudications du dire.
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Loran
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28/01/2009
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Littérature, BD & Poésie
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Les plaies superficielles ne craignent ni le sel de tes larmes ni les fièvres aigües du soleil des grands jours mais quand la blessure est profonde tu ne pleures plus ta bouche est close plus rien ne doit troubler les voix de la douleur qui gronde sourde au monde et tu tombes dans la boue tiède et dense des solitudes qui ferment leurs issues aux
Rien n'est tout à fait perdu quand on fait encore briller les yeux d'une femme c'est la femme qui a inventé dieu lui a pris sa lumière moulé son buste dans la glaise c'est elle qui a inventé l'eden la pomme, la figue l'arbre de connaissance l'art de dire je t’aime c'est elle qui l'a foutu dehors le laid phallus, le rognon blanc le chasseur-p
Il y a toujours une ville, des traces de poètes qui ont croisé leur destinée entre ses murs l’eau coule un peu partout, ma mémoire murmure des noms de ville, des noms de gens, trous dans la tête et c’est toujours la même histoire qui recommence, horizons effondrés et salons de massage solitude assumée, respect du voisinage, il y a pourt
Safari kenyan des vulves noires j'encule l'afrique des livres d'histoire petite annamite des bordels de saïgon poussée par la misère noire au sperme des hévéas j'encule l'indochine des livres d'histoire galions de soie et d'ivoire au nez des peuples affamés j'encule l'inde des comptoirs j'encule l'inde des livres d'histoire portulans des île
Comme je descendais la rivière impassible au fil des larges boucles, s'étirent, indolents éclats de berge scintillants, soleil hésitant eaux de mars chuchotant au passage chuintant de la chaussée usée du pesquier, entonnant un chant déchu, l'hymne oublié des mariniers d'olt, des pêcheurs d'avril et des fins peupliers qui frissonnent autour
Déjà, ce matin, le ressac efface la trace et les algues enroulées ont balayé la place où nos baisers donnés comme des fruits fendus où nos baisers reçus, comme des enfants perdus ont marqué le rivage, d'une fugace empreinte ont laissé, au passage, leurs nuances éteintes. hier nos cœurs enlacés ont griffé d'impatience nos peaux caress
Du premier bonjour jusqu'au dernier tambour je tournerai autour de tout ce que je vis d'un oeil effarouché du reste de ma vie au coeur amouraché de la première fleur des prés. il faudrait me l'arracher le rougeoyant amour qui ne passera de jour ni le frais premier, ni le dernier si lourd du reste de ma vie. arrachez la fleur au pistil de noir v
Les passeuses la ville où j’entre en passeuse… sur la route de pierre, je traîne le gris de mon âme, rasant le corps friable des murs de la ville. c'est elle qui pleure comme elle perd sa peau d'eau, des larmes de papier aux gémissements de mort, c'est elle qui refuse l'écriture du temps dans ses veines aux traînées d'orages, aux labyrin