Pas encore inscrit ? Creez un Overblog!

Créer mon blog
Floralie de Forcalquier

Floralie de Forcalquier

Un projet littéraire qui s'intéresse à l'impact des préjugés sur notre comportement sexuel. Ou la vie et les amours de Floralie, jeune femme de 35 ans, qui lutte contre son désir d'aimer une femme en multipliant les expériences hétérosexuelles.

Ses blogs

L'ombre et la lumière (projet littéraire 2.0)

mec13.over-blog.com
Floralie de Forcalquier Floralie de Forcalquier
Articles : 52
Depuis : 25/08/2014
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

Scène 48

Scène 48

En découvrant l’état de Quentin, une terreur sans nom étouffe ma colère, la mâchoire m’en tombe, mes genoux flagellent. Car ce n’est ni son visage ni ses bras qui en premier lieu attirent mon attention, mais les bleus en un nombre incroyable qui s’étalent sur sa peau. La nausée me gagne. Je désire fuir. Dans mon dos, la présence du
Scène 49

Scène 49

Une bonne dizaine de mètres sont nécessaires avant de me rendre compte que je suis sortie de la chambre de Quentin, tel un robot guidé par un impératif qu’il ne contrôle pas. Mais ne serait-ce pas là le meilleur résumé de ma vie ? Car n’ai-je jamais vraiment pris de décisions ? De l’endroit où je me tiens, je peux voir le visage ass
Épilogue

Épilogue

Jour pour jour, cela fait deux ans que Swann nous a quittés. J’ai pleuré des des mois durant. Puis, les larmes se sont taries. Je n’ai plus jamais pleuré. Je n’avais pas le choix. Personne ne l’a eu. J’ai arrêté le décompte des attentats lorsque cette gamine s’est faite sauter dans son école, entrainant dans sa mort ses camarades
Scène 44

Scène 44

La voiture de Quentin n’est pas garée devant la maison. Toutes les lumières intérieures sont éteintes, seules celles de l’allée extérieure le sont. Elles s’allument automatiquement dès lors qu’un véhicule franchit le portal en contrebas. À l’instant où j’introduis la clé dans la serrure de la porte d’entrée, une voix s’
Scène 45

Scène 45

— Je dois… partir, y aller, je n’ai pas le choix. — Finiras-tu par me dire ce que les urgences t’ont raconté au téléphone ? me demande Lilia une nouvelle fois. Je tremble de tous mes membres. Les mots du médecin résonnent encore dans ma tête : « Votre fille et votre mari sont en réa. Ils ont un accident au niveau de la montée d
Scène 46

Scène 46

Quels qu’aient pu être ses doutes, Stéphane s’est en bien tiré. Trop bien, à vrai dire. Sa facilité à mentir à chaque contrôle, à élaborer des explications convaincantes, nous a permis d’arriver sans encombre à Manosque. À chacun de ses nouveaux mensonges, son compagnon baissait les yeux. Au début, j’ai cru qu’il avait tout s
Scène 42

Scène 42

— Il a perdu du poids, dit Alexandre. — Regardez tous ses cheveux gris, remarque Stéphane. — Il est blanc comme le postérieur de Lilia, surenchéris-je. Surpris, ils se tournent vers moi puis s’esclaffent comme deux ados. Je ne tarde pas à les rejoindre. Le rire n’est peut-être pas autant libérateur que le sexe, mais, à défaut de m
Scène 43

Scène 43

Sur la route, Lilia ne cesse de tousser. — Tu commences à m’inquiéter ma chérie, lui dit Alexandre. — Ce n’est rien, juste un petit rhume que j’ai attrapé. Je suis allée dehors sans m’être suffisamment couverte. Selon les communiqués des pouvoirs publics, il semblerait que la pathologie contractée par les personnes présentes à
Scène 50

Scène 50

— Pourquoi fais-tu la tête ? — Je ne fais pas la tête, grogne Lilia affalée sur son canapé. Le visage tourné vers la baie vitrée, ses yeux probablement mi-clos, elle fixe un détail de la façade qui lui fait face. Elle n’y prête pas vraiment attention, elle fait toujours ça quand elle est perplexe. — Parle-moi dans ce cas. — Lais
Scène 47

Scène 47

Ne vaut-il pas mieux se laisser convaincre par les artifices du mensonge que souffrir de l’enfer de la vérité ? Je n’ai aucune hésitation. — Je vous écoute, dis-je au médecin. Ses yeux s’emplissent de compassion, une moue apaisante arrondit son visage, et durant un instant, nous partageons ce sentiment de dépouillement qui se manifest