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Marchande-de-sable

Marchande-de-sable

Médecin anesthésiste, je suis particulièrement sensible aux questions d’éthique. J’aime écrire, au sujet de mon métier, ou du quotidien. Je suis myope depuis quinze ans mais je porte très rarement des lunettes. La vie et les gens sont plus beaux, un peu flous.

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Marchande de sable

Anesthésiste et rêveuse
Marchande-de-sable Marchande-de-sable
Articles : 29
Depuis : 27/11/2020
Categorie : Beauté, Santé & Remise en forme

Articles à découvrir

La boîte magique

La boîte magique

Il y a des découvertes dont on se passerait bien... il y a des enfants malades qui sont plus morts que vivants. Au corps tout entier souffrant, livide. Qu’on soumet à mille examens, traitements. Et autant d’effets secondaires. Ces enfants n’ont pas le droit de mourir. Ça n’est pas une option. À mon arrivée devant lui, je n’ai pas pu
Les doutes

Les doutes

J’ai une forme de passion du métier. Un feu facile à rallumer chaque matin. D’habitude. Oui, parce que là il n’y a plus que des braises. En ce moment, voyez-vous, je tangue. Ce qui nourrit « le feu », c’est en partie le sentiment de faire quelque chose d’utile. Devant tant de « derniers regards » croisés en peu de temps, je tangue
Lettre au Père Noël

Lettre au Père Noël

Cher Père Noël Cette année, sous le sapin, je veux du lourd. J’ai été très sage. Respecté les mesures sanitaires. Travaillé plus que de raison. Jonglé au milieu d’une organisation familiale en permanence modifiée. Pensé aux autres tout le temps et à moi pas du tout. Alors voilà... Je veux revoir des convives à la table de ma cuisi
Les fantômes

Les fantômes

Les fantômes Avant la pandémie, je n’en avais jamais rencontré. Ils sont arrivés avec elle, parasitant les moments où je suis seule. Je devrai me reposer, me dit-on. Il faut me préserver, je dois tenir compte du bébé. Il faudrait donc que je chasse les fantômes pour trouver le répit. Mais je n’ai pas le mode d’emploi de cette expuls
Nouvelle ère

Nouvelle ère

Un changement subtil a opéré. Un peu d’air. Un nouveau lâcher prise. C’était samedi matin. Je suis allée travailler. Longtemps. Partie à 6h30, rentrée 14h plus tard. Pareil dimanche. Et j’ai passé un bon week-end. J’ai fait ce que j’aime faire. Je me suis occupée des patients. Il a fallu changer la sonde d’intubation d’un mal
Rentrée

Rentrée

C’est la rentrée et, pour la première fois, nous sommes posés. Tout était prêt y compris les papiers d’assurance. Les garçons ont terminé leur cahier de vacances (!) Nous avions eu le temps de préparer une brioche pour le petit déjeuner de ce matin. Baptiste a même fait les vitres, et le panier à linge est vide. Là je range la maiso
La maison du chêne

La maison du chêne

2010-2020, à propos de la persévérance. On fait toujours mieux lorsque qu’on agit en respectant ses valeurs. La force, la résistance, la capacité à rêver se déploient vers l’idéal. J’y pense très souvent, dans notre maison. À cette ruine, que d’autres voyaient, là où nous imaginions notre cocon « vert. » Un habitat durable. N
Le manteau blanc

Le manteau blanc

Je l’observe, de l’intérieur de la maison. Mais j’ai ouvert une fenêtre quand même. Pour vérifier. Pour être sure. Que je n’avais rien oublié depuis la dernière fois. Que ça sentait bon la neige. Que les sons étaient assourdis. Que les couleurs avaient disparues au profit d’un contraste saisissant. J’ai ouvert la fenêtre pour
Léthargie

Léthargie

Je suis songeuse. Je pense à la léthargie qui m’envahit entre un jour de travail et un autre. Je ne suis plus moi. Moi, c’était quelqu’un qui avait, l’immense majorité du temps, de l’énergie et une certaine force de travail. De l’optimisme. De la disponibilité mentale pour mes enfants et pour Baptiste aussi. Là, je travaille- je
Et parfois l’issue est heureuse.

Et parfois l’issue est heureuse.

Ça y est. Il respire presque seul depuis deux jours. Sans machine. Juste un peu d’oxygène pour l’aider. Il me fait de grands sourires. C’est le jour de la sortie, le grand jour. Il n’est pas au bout du tunnel. Non. Les deux semaines d’intubation ont laissé leur lot de sequelles: il n’a, pour l’instant, pas la force de se lever seul