Il faut une bien profonde envie Pour asticoter de la sorte Le poète endormi Sous désir que quelques vers en sortent, Jaillissant, explosant de son organe merveilleux Pour venir se répandre jusqu'à vos yeux. © An Braz

L'alcool ne rend pas heureux, dit-on ; oui, mais elle permet d'oublier le malheur pour un temps...

La vie, cette chose étrange où la victime et son bourreau ne sont souvent qu'une seule et même personne...

Les mots n'ont aucune valeur, seuls les actes comptent.

Tel Alexandre le Grand, J'avais promis aux miens de conquérir le monde, Mais, comme pour lui en son temps, Ils ont eu peur de croiser des créatures immondes. Me faisant alchimiste J'ai voulu changer en or le plomb... Malheureusement, un prince arriviste Me l'a confisqué pour fondre des canons. Imitant Jules César, Je suis parti à la conquête

Les uns après les autres s'épuisent les jours Sans que nos corps fatigués ne puissent les retenir ; On regarde sa vie passée sans horizon d'avenir Et on ressent le poids de nos escarpés détours. On regrette le choix de nos chemins empruntés Sans espoir de retour ou redessiner le parcours Qui a usé nos pieds et notre cœur qui se font lourds

Aimer c'est croire en l'autre ; et croire c'est être dupe.

L'Homme est un loup pour l'Homme : Promettez la lune, un autre promettra le soleil...

Tonton Georges, voilà quelque trente années Que, sur un fond d'orgue, tu nous as quittés. Voilà quelque trente années que moi je suis né ; Amère destinée de n'avoir pu se croiser. Tu as cassé ta pipe discrètement en silence Sans trop faire de principes, tu as laissé ton absence, Parti dans la nuit vers ton cimetière marin, Sorti sans un

Passer sa vie à la fuir, tout en poursuivant une chimère et toujours, toujours, retomber au point de départ de ce drôle de labyrinthe.