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Les meilleures communautés : Faune africaine

Voyages dans l'espace-temps

Voyages dans l'espace-temps

Les années 70, vous connaissez ? A cette époque, tout était encore possible, on était libre de dire et de faire presque tout ce que l'on voulait. On n'avait pas le droit de faire ce qui était interdit, à la différence de maintenant où on ne peut faire que ce qui est autorisé. C'est toute la différence entre un état libre et un état totalitaire. C'était la décennie des voyages, de la vraie Aventure. Vers le Sud, passer Ceuta, c'était l'aventure. Vers l'est, passer Trieste, c'était encore l'aventure. Il n'y avait pas encore l'autoroute de Paris à Dakar et rien que d'évoquer Layoun ou Villa Cisnéros, les voyageurs en avaient froid dans le dos. La Turquie n'était pas celle des plages d’Antalya mais plutôt celle de "Midnight express". Passer le Nemrug Dagh, on ne savait pas où on allait. Le rideau de fer n'était pas encore tombé, le bloc de l'Est était un monde à part. On partait en moto avec 100 balles en poche, un sac de couchage, un réchaud et une casserole. on pouvait dormir n'importe où : Dans une entrée de champ, une maison abandonnée, un parking...On repartait le lendemain. On trouvait du boulot partout. L'été, il suffisait d'aller dans une ferme et on était sur de pouvoir gagner quelques francs pour repartir... On écoutait Corringe et on lisait Kerouac. Ce fut la décennie la plus libre de ces 60 dernières années. Il n'y avait ni portable, ni smartphone, ni ordinateur, même le fax et le caméscope devenus maintenant obsolètes n'existaient pas. On voyageait avec un appareil 24x36 et des pellicules en poches... On partait, c'est tout! Celui qui disparaissait dans le désert ou dans la cordillère des Andes disparaissait et c'était fini. Téléphoner d'Agadez, lorsque c'était possible, coutait une véritable fortune. Dans les cas graves, on communiquait par télex ou télégramme. Les vendeurs de rêves en boites comme Go voyage, Trip adviser et autres fast-foods du voyage aseptisé pour touristes pressés n'existaient pas. Aucun endroit n'était pourri par le "cancer" du tourisme de masse. On pouvait encore prendre des photos du Machu Pichu, de Teotihuacán, des pyramides et autres lieux mythiques sans un touriste dessus. Les seuls pays où l'on peut encore actuellement revivre les aventures de ces années sont des pays instables politiquement, principalement situés en Afrique. Et là, pas de tourisme de masse...d'ailleurs plus de tourisme du tout. C'est cette philosophie des années 70 que j'ai recherché dans l'annuaire des communautés Overblog et que je n'ai pas trouvé. Alors, je me suis décidé à en créer une.

Gérée par Julio Von Gepetto