Nous sommes arrivés à destination, je suis rapidement pris en charge par le personnel hospitalier. Tout me laisse à penser que je serai opéré dans l'heure qui suit. Ils lavent ma blessure, j'ai l'impression qu'ils me retournent les tripes tellement la douleur est vive. Je me mets à pleurer, une des infirmières va pour me réconforter, je lui

JOUR 7 Je commence à réaliser ce qu'il m'est arrivé, les petits gestes quotidiens sont fastidieux; manger est interminable, se doucher est acrobatique et s'occuper de ses enfants est très compliqué. Ma femme a les épaules solides, c'est un roc imperturbable, un monstre d'organisation. Le sexe faible n'aura jamais aussi mal porté son nom. Alo

Ils sont enfin là, je suis entre de bonnes mains. Ils ont compressé la plaie comme il fallait le faire, apparemment il ne fallait pas faire de garrot mais mon collègue m'en a fait un, pas suffisamment pour que ce soit irréversible, ouf. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même, il a été là pour moi quand il le fallait. Je lui dois très certa

JOUR 8 Troisième visite de l'infirmière aujourd'hui, changement de pansement et nettoyage de la cicatrice. Tout le monde s'accorde à dire qu'elle est jolie, suis-je le seul con à trouver cette balafre immonde ?! Ca restera à vie la marque de ma vautrerie.... Ce qu'il faut savoir de moi, c'est qu'avant cet événement, je n'étais déjà pas ph

JOUR 6 Le weekend fut mitigé, j'étais entouré des gens que j'aime mais la douleur est désormais bien présente, une douleur qui ne vous quitte que très rarement, à croire que sa force est sa fidélité. Je vais devoir apprendre à vivre avec elle, rapidement. Mon père est parti, loin. À l'endroit où mon destin allait poser ses valises dans

JOUR 3 Cette journée se passe sous le signe des visiteurs (l'opération!), logique me direz-vous. Tout le monde s'est inquiété de mon état et ça me touche particulièrement. Ma mère d'abord, qui s'est bien évidemment fait du mouron, mon beau-père qui m'a rendu visite très rapidement et qui m'a fait chaud au coeur. Pour ce qui est des amis

Arrêt officiel de la clope aux alentours de 17H Dernier paquet de Marlboro

Je suis là gisant sur le sol, un collègue m'aide à faire un point de compression mais je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai peut-être perdu ma main forte. C'est d'ailleurs la seule phrase qui résonne encore dans ma tête. Je pense à toutes les conséquences que cela va apporter, toutes les épreuves que je vais traverser. Je sais déj

Je descends finalement au bloc à 17 heures, ce fut long, extrêmement long. Je rencontre l'anesthésiste et il me pose la question qui va changer à jamais ma façon de vivre, du moins de me relaxer.... " Vous fumez ? " euh oui.... " Plus maintenant " Je suis dubitatif, est-il en train de me dire que je vais passer de 20 cigarettes par jour à auc

JOUR 2 Après une bonne nuit de sommeil, qu'il est dur d'être confronté à cette réalité glacée. Sentir un poids mort à la place de son bras n'est pas très agréable. Logiquement, j'aurais pu rentrer chez moi le soir même mais Nip/Tuck voulait me laisser en observation pour la nuit. Il m'a également dit qu'au réveil de l’anesthésie, j'