Rue nationale les lèvres blanchies lapent, servent l'écume aux gosiers rougis. fulgurations d'un bestiaire qui s'ébroue carnets par lesquels j'accède un peu à toi : prāṇa - apāna - udāna - samāna - vyāna onomatopées à mes oreilles : parole par ta bouche. lignes déliées pour mon œil : enluminures par tes mains. rue nationale le sang
Igow RENE
I
Igow RENE
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06/01/2016
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Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
L'aube sera toujours la douleur d'un tympan brisé par le chant des chauves souris et le fracas des ailes de la bête qui s'agite sous la tôle. l'aube rougira encore de l'éclat des cases posées sur le manteau de rosée qui emprisonne les mornes à l'entour. l'aube sentira longtemps encore le parfum de l'ambre fondu qui monte du fond de la vallé
Enfant ! – hèle ! hèle ! que la terre s’ouvre ! qu’elle brûle et entende ! qu’elle se souvienne de ton cri, et qu’en ton nom, elle témoigne que tu vis pas un matin où tu ne doutes pas un soir où tu n’étouffes pas une parole qui ne te soit vide ou absence dans ce néant tu voudrais qu’il y ait une rumeur dans le néant, une rume
Dansez campêches dansez gomiers dansez mapous, dansez ! au sommet du morne, l'homme qui vous contemple est un homme libre. campêches - gomiers - mapous, dans votre danse, emportez l'aliénation rentrée à coups de privations et de fers. emportez honte emportez rage emportez refoulement. campêches - gomiers - mapous frappez et lavez les corps qu
Battante usée par quarante ans de labeur hélas pour moi qui te guette, la nuit t’a avalée, maintenant qu’émergent les mots que j’aurais voulu poser, là, dans le souci de toi, pour que tu les attrapes comme la crasse qui jonchait le sol avant que tu ne le lessives. mots, posés par-dessus le crissement de la béquille grippée, par dessus
De ta fenêtre brisée entends les oies noires. entends les rires qui feulent entre les dunes de chaucre. entends le rugissement de boyardville. est-ce là ta rage d'être enfermée? est-ce un mantra? vois le phare de l'île d'aix éclairé par les cierges de notre-dame de saintes. vois encore à l'autre pointe la rochelle et ses tours; la petite b
Peau tannée sourde à mes nuits sans sommeils, je t'en veux! je hais ton repos qui nous sépare. je veille seule depuis trop longtemps. je t'en veux! la veille est une brûlure insoutenable, c'est mon ventre qui gronde et vomit l'ennui c'est un bourdon qui serine, c'est mon cœur qui palpite, pulse tel des ondes électromagnétiques. la veille est
La lune de novembre résiste à l’aube le vainqueur ne fait pas de doute : le jour bat le rappel ; nous dépossède de nos rêves. ce combat inégal n’est pourtant pas vain la lune arcboutée, soutien les êtres titubant a qui le sommeil et l’angoisse ont refusé le repos. croire en sa victoire, c’est encore rêver un peu et, il n’y a de
Qui es tu jeune homme? vers quoi tends tu? quel autre es tu ? vers quel autre mène ta course? si tu le savais, tu ne serais pas là, pétri de peurs fissuré, voilà sans doute ce que tu es ! alors quand l'amour se pose sur ton édifice mort la ruine ne tarde pas. et les cendres imbibées qui tiennent vivants tes rêves fragiles, se font poussièr
Un autre matin solitaire, la mère défigurée. un autre matin solitaire la peau bleue de soleil. un autre matin solitaire corossols,goyaves,zikaks ,sapotilles. fruits de septembre chu sous les assauts de l’homme corossol goyave zikak sapotille [schlak!] [schlak!] [schlak!] [schlak!] chair piétinée [schlak!] [schlak!] [schlak!] [schlak!] specta