Enfant de cristal. Je suis un enfant blanc Rêvant d'azur et de voyage, Un enfant de la toundra Où l'unique couleur Est la braise d'un coeur. Si petite sur le dos de l'infini, Je tutoie les étoiles Qui baignent mon empreinte. « Etre », dis-moi le sens. Vivre émerveille mon sang Pour hisser chaque pas Aux lumières du vol. Je suis un enfant ble

Est ce lui ? Le furtif lance une ombre A l'angle de chaque demeure Il fuit dans l'illusion De n'être que son image. D'arbre en arbre lui-même Et d'ombre en ombre un autre. Mais les rayons entre les fûts N'éveillent qu'un seul visage. Disparu sous les branchages Dois-je fêter ton retour ? Si l'attente se prolonge J'aurai perdu la forêt. Je cap

Ma joie. Toi qui fait briller L'espace autour de moi, Ecoute ! La forêt Agresse la lumière Dans ce pays où Dieu Nous taille des jalons. J'étonne ma mémoire De ne savoir qui est L'ange de mon partage, L'homme de cet amour. Je mets genoux en berne Tâtonnant ton absence. Tu es tellement là A mouiller mon baiser, A ne savoir conter Cet amour de

Là bas et ici. Epicéas et cônes Dessinés à la main, Et la ronde des mers Voyage sur nos fronts, Nuage qui se tait En des larmes d'eau forte. O douceur de la nuit Encore lente à venir, Bercer notre sillon D'amants si nouveaux-nés, Je ne sais quelle larme Coule le long d'un tronc ! Ma meilleure mémoire Est l'oubli d'autre part Quand tu passes

Un bruit d'oiseau. Quand j'écris un mot, Je suis presque deux, Je le rattache A sa moitié. Tellement serrer la vie Autour de ce poème, Tellement frémir Qu'il fera. J'écris Parce que dans le noir Ou quand tout est lilas, J'entends toujours Le bruit d'un oiseau.

Murmure d'eau. Il y a dans l'eau, l'expression d'une vie Que je ne connais pas Et qui, quelque part, dépasse l'entendement. Tout se passe si j'étais confrontée A quelque chose Qui n'était pas encore né. Et murmurant dans mes yeux Les mots d'un poème, Faisant trembler en moi L'image du monde. Avez-vous remarqué le mouvement de la mer ? Il est

Indécision. Elle tremble devant le poème à faire Impérativement Et dont même le premier vers N'est pas donné. Il lui faut tout attacher A partir de rien : On le sait, il n'y a pas que des poèmes heureux ( Ceux-là, la poésie ne les retient pas ).

Pourquoi faire des choses pareilles ? Celui ou celle qui a piraté mon blog sera poursuivi. C'est méchant et vil. En voici un qui respecte les autres.

Intimité. Un seul rêve, comme un gardien Et mille nuits sans étoiles. Vieillir sous sa carapace, Activer le souffle Chauffer ma demeure. Envie de respirer tout l'horizon. Ne pas regarder les regards : Envieux, jaloux, méchants. Rêver face au mur de ma classe Rever de lendemains qui chantent De lendemains qu'on détruit. Je suis debout dans une

J'ai trente ans ! Je suis arrivée ( suis-je de retour?) Au temps de l'âme. Sera t'il bref, sera-t'il long, Sera t-il obscur ou serein Comme il en est des couchants ? Ce sera la descente vers l'embouchure Aussi un chemin à l'envers, Une remontée vers la source ? Je réentendrai une voix précieuses Aussi limpide que dans l'enfance, Le scrupule d