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Ses blogs

Métropo(li)tain

Le métro, le RER, le bus, les gares ces « non-lieux » selon Marc Augé qui drainent une foule d’anonymes, souvent solitaires bien qu’horriblement entassés. L’idée est de former un « club » de voyageurs qui malgré tout aiment leurs transports et veulent en témoigner, les préserver et même les améliorer.
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Articles : 13
Depuis : 06/03/2009
Categorie : Littérature, BD & Poésie

Articles à découvrir

A la moustache

"Messieurs, Dames, pardonnez-moi mais moi je porte la moustache". Il est assis sur son strapontin minuscule, vise l'extérieur gris et agité du sous-sol, coincé par son épaule; il cogne par à coups contre la vitre... Il n'est pas confortable du tout, mais avec ses jambes, il tente de nous mentir. Il arbore un croisement olympique, la mine indif

Couple adorable

Un siège et sa diagonale se libèrent. Tout rebondissant et heureux de leur conquête, un homme et sa femme y prennent place hâtivement. Retenus dans l’excitation, par l’immense silence et par les yeux furieux, ils échangent de petits rires. La femme, petite boule joliment apprêtée, est tellement soulagée. Elle tente un petit mime de sa m

Il court, il court

On les recrute peut-être parce qu'ils ont le sang chaud... ou tout seuls ils ont pris goût, ces jeunes permis, à se jeter démesurément sur leur fauteuil-altitude, juché sur des ressorts. Le kif d'être à une hauteur vertigineuse, de dominer tout en grand, d'avoir les pieds à hauteur du visage des autres. Ils n'ont plus les pieds sur terre.

Homme 40 ans

A quarante ans, ce n’est pourtant pas un âge. Le chemin a passé, l’eau a coulé. Mais, depuis cinq stations, il a les yeux rivés sur son téléphone. Il n’y a pas de réseau. Mais ce n'est pas cela. Il tapotte des messages avec virtuosité, et il penche la tête, tout droit sur l'écran. Aucun recul. On dirait vraiment un garçon à qui on

Comme deux enfants elles montèrent par deux chemins différents

Petit signe de la main avant qu'elles ne rentrent dans leur rame, claquement d'une porte et d'une deuxième. Elles sont deux, mais l'on voit surtout la jeune fille, le visage marqué par l'adolescence et son maquillage de noce. Du noir épais frappant les cils, une rougeur masquant la gène naturelle et cet ajout encore aux lèvres. Une poupée rus

Avec ou sans mallette?

On est serré, bien comme il faut, avec un aperçu qui s'élève sur une seule surface. On ne peut plus regarder ses pieds, ni ses jambes, ni même au-dessous de ses épaules: une vision de la tête, commune à tous. Pour respirer ou pour s'étendre alors, les regards s'agrippent au plafond, à cet espace qui semble si réduit tout à coup. Les gra

Il y a ce jeu

A peine entré, c'est précipitamment que vous avez rejoint ce coin-ci. Face aux deux portes centrales. Debout dans le bus, votre dos maintenu par un cadre de moquette douillet, c'est votre endroit préféré. Il vous est possible de vous accouder lourdement, de placer vos jambes très en avant et de vous déhancher négligemment. Dans votre plante

Elle faisait la manche

C'était dans ce bus des rues les plus chics de Paris, après l'entrée rayonnante de parisiens épars, elle fut là. Elle était énorme. Elle était beaucoup plus large, beaucoup plus grande, beaucoup plus visible que les autres. Elle avait mis ses affaires propres et chaudes pour sortir, et ce n' était pas la couverture sur son dos que l'on rem

Rayon de soleil

Vous l’avez peut-être déjà croisé ce petit champignon des halles. Femme courbée de sa soixantaine avec ce bonnet pointu. Si c’est un jour d’ombre, on passe son chemin et on évite son regard. Mais c'est une gracieuse journée où le temps traîne. Personne ne semble pressé. Nous sommes un jeudi matin, il est onze heures. Alors, marchant

L'homme à la poupée

Il est rentré à Louvre-Rivoli, une poupée à roulettes par devant. On regarde d'abord la poussette et l'on voit un sucre-d'orge endormi. Ca semble beau et chaud à l'intérieur, mais les yeux de l'enfant fixent au-dehors, pris dans une demi-fermeture. L'air doux se brise sur ce regard figé, on croit l'enfant malade, cassé. Puis, on entend des