James Robertson : biographie
Acteur anglais à la stature imposante, James Robertson Justice était l'un de ces visages incontournables du cinéma britannique des années 1940-1960. Principalement connu pour ses apparitions dans "Les Canons de Navarone" et "Chitty Chitty Bang Bang", il était aussi l’interprète principal de la série des "Toubib" et a eu, jusqu’à sa mort, une vie aventureuse et éclectique.
Débuts aventureux
Né dans la banlieue de Londres le 15 juin 1907, James Norval Harald Justice fait rapidement des études poussées, en science et en biologie, notamment à Bonn, en Allemagne. Il en conserve alors une facilité pour les langues étrangères et finit par en parler jusqu’à vingt. En 1927, Justice revient en Grande Bretagne et devient journaliste pour l’agence Reuters, aux côtés de Ian Fleming. S’enchaînent alors de nombreuses occupations très éclectiques, de vendeur en assurance, instituteur et bûcheron au Canada, à manager de l’équipe nationale de hockey sur glace d’Angleterre, en passant par gardien de buts, coureur automobile, etc. Avant la Seconde Guerre mondiale, il part en Allemagne assurer l’ordre au service de la Société des Nations. Rapidement mobilisé, il prend part à la Guerre Civile espagnole, puis rejoint les Réservistes volontaires de la marine royale anglaise, avant d’être libéré sur blessure en 1943.
Carrière cinématographique
Après son mariage en 1941, il s’établit en Écosse et tente de se lancer dans la politique, puis il découvre la comédie : son physique imposant y fait merveille, et dès 1944, il commence sa carrière d’acteur. On peut notamment le voir dans "Vice Versa" (1948) de Peter Ustinov, puis dans "La rose noire" (1950), "Capitaine sans peur" (1951), "La flibustière des antilles" (1951), "Robin des bois et ses joyeux compagnons" (1952), "La vie de Jean Valjean" (1952), ou encore "Échec au Roi" (1953). En 1954, il tourne "Toubib or not toubib", premier film d’une série mettant en scène Sir Lancelot Spratt (que Justice interprète aussi en 1957, 1960, 1963, 1966, et 1970). Puis vient "La Terre des Pharaons" et "Rendez-vous à Rio" (en 1955), "Whisky, Vodka et Jupon de Fer" (1956) et autres westerns et films de guerre. En 1957, en parallèle de sa carrière d’acteur, Justice participe au lancement de la télévision écossaire et devient Recteur de l’Université d’Edinburgh, jusqu’en 1966.
Fin de carrière
En 1961, outre "Le train de 16h50", Justice est remarqué dans "Les canons de Navarone", puis il narre Ces merveilleux fous volants… (1965), apparaît dans "Le Masque de Fu-Manchu" (1965) et entre autres, dans "Chitty Chitty Bang Bang" (1968). Sur ses dernières années, affaibli par une série d'attaques, Justice limite ses apparitions à l'écran. Ruiné et divorcé en 1968, il se remarie en 1975, à l’âge de 68 ans, trois jours avant de mourir.