Alain Marleix : biographie
Homme politique peu connu, bien qu'ayant été Ministre, Alain Marleix, est pourtant l’un des hommes de l’ombre les plus importants de la majorité actuelle. Fin connaisseur de la carte électorale, c’est sa discrétion qui fait sa force. Né en 1946, il a embrassé sur le tard la carrière politique.
/wedata%2F0000550%2F2011-03%2F1-Alain-Marleix-at-Salers-1-Alain-Marleix-present-.jpg)
Premier pas : du journalisme à la politique
Diplômé de l'ESJ de Lille et sciences politiques, il démarre sa carrière en tant que journaliste parlementaire. Il découvre alors un monde qui lui convient et rejoint rapidement le quotidien gaulliste "La Nation" au sein duquel il est chef du service politique. De 1968 à 1976, il se forge des convictions franches. Gaulliste pure, il devient un ami et un fidèle de Charles Pasqua dont il sera le conseiller en 1986, alors que Pasqua est Ministre de l'Intérieur. Convaincu par ses proches de rentrer en politique, il se présente chez lui, en Auvergne, pour la première fois en 1988 où il est élu conseiller général. En 1993, il réussit l'"exploit" de se faire élire député au premier tour. Pour l'anecdote et au chapitre record, aux cantonales de 2008, il se fera élire avec 100% des voix !
Sa carrière : un lien proche avec Nicolas Sarkozy
Marleix Alain devient un proche de Jacques Chirac qu'il soutient, plus par filiation que par idéologie. Le futur président voit en lui un soutient solide et il le nomme directeur adjoint de sa campagne de 1988. Pourtant, Marleix, sentant comme nombre de politique de droite que le vent souffle en direction d'Edouard Baladur, préfère soutenir le premier Ministre plutôt que le président sortant. Il rencontre alors Nicolas Sarkosy, fidèle balladurien lui aussi. Commence alors un jeu d'intrigue et de pouvoirs pour amener Nicolas Sarkosy à la tête de l'UMP. Bien qu'ayant rejoint l'association des amis de Jacques Chirac, Marleix trahit les siens et amène Sarkozy au Secrétariat Général de l'UMP. Le futur président n'oubliera pas ce geste et c'est lui qui "obligera" François Fillon son Premier Ministre à prendre Marleix au gouvernement.
Son action : découper pour mieux régner
Marleix en fin connaisseur de la carte électorale est chargé du redécoupage du territoire en vue des futurs échéances. Ce redécoupage sera très critiqué par ses opposants politiques qui y voient un moyen détourné de s'assurer de futures victoires.Les détracteurs d'Alain Marleix visent les régionales en particulier et l'influence que le nouveau découpage aura sur ces élections. La loi Marleix passe pourtant sans encombre tout comme celle sur les collectivités territoriales avec le très controversé non-cumul des financements politiques. Proche de Nicolas Sarkosy, il n'est pourtant pas repris en mars 2011 dans le gouvernement Fillon III mais retourne là où il excelle le plus : comme homme de l'ombre de l'UMP.